František Zvardon : un message pascal

Depuis son exploration-photo dans la forêt en Guadeloupe, František Zvardon adresse un message d'espoir aux Alsaciens et Alsaciennes et à sa région d'adoption, l'Alsace.

La beauté se trouve même dans les plus petites choses - il suffit d'ouvrir les yeux et le coeur... Foto: (c) František Zvardon 2020

(František Zvardon / KL / MC) – Chères Alsaciennes, chers Alsaciens, je suis loin de nos terres, mais grâce aux moyens de communication qui fonctionnent même aux coins les plus reculés du monde, je peux m’informer quotidiennement sur cette période terrible que vit le monde aujourd’hui et plus particulièrement ma région, l’Alsace, qui est particulièrement touchée par ce virus. En ce jour de Pâques, je tiens à vous adresser un message d’espoir et de vous partager les merveilles de ce monde que j’ai la chance, par mon métier, de parcourir du nord au sud et de l’ouest à l’est.

Je suis, comme vous actuellement, seul depuis 40 ans dans mon métier de photographe. J’ai photographié les merveilles des glaces éternelles au Groenland, le désert africain, des cités industrialisés, les lieux sacrés en Israël, la forêt tropicale, toujours à la recherche des merveilles de ce monde, toujours seul et toujours habité pour partager avec mon public ce monde époustouflant qui se présente sous tant de visages différents.

Quand on est photographe, on ne travaille pas pour soi ; on travaille pour faire passer un message, pour partager les merveilles du monde avec ceux qui n’ont pas la chance et le privilège de les voir avec leurs propres yeux.

L’autre jour, sur un chemin accidenté dans la forêt, je me suis assis au bord d’un petit étang turquoise. J’entendais l’eau couler. Le vent a fait bouger les arbres, il donnait une petite sensation de fraîcheur, et je me suis soudain souvenu qu’un jour, une femme m’avait appelé pour me raconter qu’elle avait apporté un de mes livres-photos, qui regroupait 60 de mes plus belles photos du monde entier, à son fils qui se trouvait, gravement malade, à l’hôpital. Ce garçon n’avait pas prononcé un seul mot depuis son admission à l’hôpital, et quand il a commencé à feuilleter le livre, il a pointé son doigt sur une photo de la forêt tropicale, et regardé sa mère en prononçant : « C’est là que je veux aller ! ».

Plongé dans ces pensées, ému par ce souvenir, soudain, je vois un grand héron qui se lève de l’autre côté de cet étang d’une beauté à couper le souffle et qui, en quelques coup d’ailes, s’élève vers le ciel. Une image qui symbolise la résurrection, la beauté et l’espoir.

C’est au milieu de la beauté débordante de la nature, seul face au miracle généreux de la Création, que j’apprends et réapprends l’humilité. Nous sommes une famille mondiale et il est grand temps de s’en souvenir. Comme moi, qui me trouve face à ces merveilles, cherchez ce qui est bon, ce qui est noble, ce qui est merveilleux. Je comprends que c’est extrêmement difficile sous cette contrainte que vous vivez actuellement. Mettez le temps à profit pour vous souvenir des vraies valeurs, du vrai sens des choses.

Le monde avec toute sa beauté vous attend. Tenez bon et sachez qu’ici, à l’autre bout du monde, je pense à vous tous les jours. Dans ces conditions plus qu’étranges, gardez l’espoir et passez une fête de Pâques heureuse.

Votre

František Zvardon

(c) František Zvardon 2020

(c) František Zvardon 2020

2 Kommentare zu František Zvardon : un message pascal

  1. Merci pour ce merveilleux partage, j aime votre travail, des images magnifiques, partout, tout le temps, Mes origines alsaciennes font que je sois très sensible à vos textes, comme celui ci dessus, allez Hoplà, amitiés depuis Tahiti, où je séjourne depuis cinq mois….tchusssss

    • Eurojournalist(e) // 12. April 2020 um 23:39 // Antworten

      Merci pour votre sympathique message ! Meilleures salutations dans le triangle Guadeloupe – Strasbourg – Tahiti !

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