#FreeFariba : le « gohrmeh sabzi »

Plat national iranien, le « gohrmeh sabzi » est un véritable festival de saveurs pour les papilles.

Partager un « gohrmeh sabzi » est l’une des meilleures façons d’entrer dans le monde de la cuisine persane et de tisser des liens d’amitiés par-delà les frontières. Foto: Mostafameraji / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Jean-Marc Claus) – Plat national iranien , le gohrmeh sabzi est un ragoût, de préférence d’agneau, mais parfois de veau ou de bœuf, enrichi d’herbes aromatiques et d’épices, comme souvent dans la cuisine iranienne et afghane. Il s’agit d’un met demandant du temps de préparation, car composé aussi de haricots rouges séchés qu’il faut réhydrater la veille. Exit la cuisine façon fast food et malbouffe, car en Iran, on sait ce que manger veut dire !

Autre ingrédient sec, le limoo amani (citron vert séché) indispensable à la réalisation de ce plat, se trouve en Europe dans les commerces spécialisés. Il n’a rien à voir avec les citrons jaunes confits dans de la saumure, employés notamment dans les cuisines nord-africaines. A son acidité, s’ajoute une saveur amère et un goût terreux un peu fumé. Contrairement aux haricots rouges, il ne demande pas de réhydratation préalable, et on l’emploie aussi en tisane pour ses vertus digestive, antiémétique et anti-diarrhéique.

Quant aux autres ingrédients, il vous faudra du gigot ou de l’épaule d’agneau, de l’oignon, du persil, de la coriandre, du fenugrec, des épinards en branches, du sel, du poivre noir, de l’huile, du jus de citron et des épices qui varient selon les goûts et les inspirations du moment, le curcuma étant très souvent employé. Il est très important de hacher finement les végétaux, car cela permet une meilleure libération de leurs saveurs et facilite leur association durant le mijotage. Servi avec du riz safrané, le gohrmeh sabzi est littéralement et sans mauvais jeu de mots, une tuerie !

Pour réaliser un gormeh sabzi dans les règles de l’art, laissez vous guider par Mahboubeh qui vous accueille dans sa cuisine et en détaille la préparation dans une vidéo d’une quinzaine de minutes. Évidemment, l’équipe d’Eurojournalist serait heureuse de déguster un gormeh sabzi en compagnie de Fariba Adelkhah, qu’il soit ou non confectionné par Mahboubeh, mais même si sa situation s’est améliorée, elle reste de facto privée de liberté depuis juin 2019.

Alors, en signe de soutien à la chercheuse franco-iranienne, que l’Eurojournalist(e) s’emploie à ne pas laisser sombrer dans l’oubli en publiant chaque 16 du mois sur elle et/ou son pays d’origine : à vos fourneaux ! L’histoire et la culture de l’Iran sont infiniment supérieures aux années d’obscurantisme découlant directement de la Révolution Islamique.

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