#FreeFariba : Lumière sur le chemin…

Nous n'attendrons pas le 16 du mois pour évoquer ici, le changement de régime carcéral dont bénéficie Fariba Adelkhah depuis hier !

Le Pont Tabiat, œuvre de l'architecte Leila Araghian, construit à Téhéran entre 2010 et 2014. Foto: Wojciech Kocot / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Jean-Marc Claus) – Rendue publique le 3 Octobre, la nouvelle de la sortie temporaire de Fariba Adelkhah de la prison d’Evin, fut un immense soulagement pour le comité de soutien et les proches de la scientifique franco-iranienne. D’autant plus que le 16 Septembre, jour de publication de notre dernier article à son sujet, elle était transférée sans explications du quartier des femmes à la Section 209 dépendant du Ministère du Renseignement. Ce qui n’avait rien de rassurant, et l’information devait alors rester secrète.

D’où la surprise totale hier, à l’annonce de l’aménagement de sa peine. Toujours détenue en Iran car « condamnée à l’issue d’un procès inique sur la base d’accusations ineptes », comme le souligne son comité de soutien, Fariba Adelkhah bénéficie d’une permission pour cause médicale, afin de se rendre à son domicile où elle est assignée à résidence dans la capitale iranienne, sous le contrôle d’un bracelet électronique.

Cela va lui permettre de récupérer un peu de ses 486 jours de détention, et de toutes les souffrances endurées jusqu’ici. Mais le fond du problème de change pas, car la justice iranienne n’a pas bougé d’un iota quant à sa condamnation. Fariba Adelkhah compte toujours au nombre des détenus scientifiques incarcérés pour des motifs fallacieux par le régime des mollahs.

D’où la poursuite de la mobilisation en faveur de sa libération. Mobilisation dans laquelle Eurojournalist s’est pleinement engagé dès Février 2020, et notamment en publiant depuis Juin chaque 16 du mois, un article parlant de Fariba et/ou de l’Iran. Or, à Paris, le 15 Octobre 2020 à 13h30, son comité de soutien organise un rassemblement au Centre de Recherches Internationales (CERI), juste avant la tenue régulière du séminaire consacré à ses travaux portant sur la sociologie et l’anthropologie sociale du politique.

Penser grâce à Fariba Adelkha, tout en pensant à elle, telle est l’ambition des organisateurs de ces séminaires. Ainsi, dans le même esprit, tâchons ici de ne pas réduire l’Iran à la Révolution Islamique de 1979, dont le pays n’est toujours pas sorti quarante ans plus tard. Que sont quarante années en regard des milliers d’années écoulées depuis le Paléolithique ?

Et même pour notre époque, n’oublions pas qu’à Téhéran, le magnifique Pont Tabiat (Pol-e Tabi’at) reliant pour les piétons les parcs publics Teleghani et Ab-o-Atash, a été construit par une femme : Leila Araghian du cabinet Dida Tensile Architecture. Ainsi, parce que symbolique à plus d’un titre, dédions-nous la photo de Wojciech Kocot illustrant cet article à Fariba Adelkhah, en l’assurant de notre entier soutien dans cette longue traversée au cœur d’un certain obscurantisme n’absorbant pas pour autant toute lumière.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste