Fumée blanche ou fumée noire ?

Qu’attendre des consultations que va entamer aujourd’hui l’improprement surnommé « Kennedy Français », quarante-sept jours après des élections législatives, dont il sort défait et comme d’habitude, toujours moins démocrate.

L’usine à gaz de to loose, autre nom du macronisme depuis les dernières séquences électorales. Foto: Anonymus / Wikimedia Commons / PD Mark

(Jean-Marc Claus) – Car tel est son bon plaisir, Mister President Imperator Rex réunit en ce jour, un aréopage de politiques, afin de les consulter en amont de l’annonce de son choix d’un nouveau locataire à l’Hôtel Matignon. Fumé blanche ou noire, peu importe puisqu’il s’agit d’une usine à gaz, comme d’ailleurs le macronisme dans son entièreté. Cet homme n’ayant que le mot bâtir à la bouche, mais ne faisant que semer la destruction partout où il passe, prend une fois de plus ses concitoyens pour des abrutis.

Dans le déni total du résultat des législatives anticipées qu’il a lui-même provoquées, celui qui n’est ni de gauche ni de gauche, ne va assurément pas nommer Lucie Castets première ministre, mais se livrer à toutes les contorsions possibles et utiliser tous les éléments de langage que lui fournissent ses communicants, pour une fois de plus, tenter d’enfumer les électeurs.

Des électeurs qui l’ont mauvaise et sont, pour beaucoup d’entre eux, fermement décidés à ne plus se faire entuber dans les grandes largeurs, en se laissant conter la fable du barrage républicain, car en France de république, il n’y actuellement plus qu’un piètre faux-semblant. En fait Jupiteux prépare impitoyablement le terrain, pour l’accession de l’extrême-droite au pouvoir, à l’horizon 2027 et peut-être même avant.

Se faire toujours attendre, prier, désirer et au final s’auto-célébrer par un coup d’éclat qui n’a de coup que le nom et d’éclat même pas l’apparence, tel est le volet le plus abouti d’un plan de comm déjà vieux de sept années. Sept ans qui ne furent pas de réflexion, loin s’en faut, mais d’action par la casse systématique de tout ce qui dans le pays fonctionnait plutôt bien.

Pourtant le « Kennedy français » a encore ses groupies, tant sous les ors de la République que dans la société dite civile. Dommage qu’il ne joue pas du piano debout, car ça lui donnerait au moins une certaine contenance. Certains qui se sont entichés de lui, comme au XIXe siècle des bourgeois ventripotents s’offraient une danseuse, ne devraient peut-être pas oublier que dans la saga des Rougon-Maquart, il y eut aussi « Germinal ».

La révolte gronde, mais en cas de grabuge, tout est déjà prévu car contrairement aux moyens alloués à la Santé et à l’Éducation, rien n’est trop beau ni trop cher pour assurer le maintien de l’ordre. Un ordre qu’il peut s’avérer aussi très payant, de laisser virer au désordre comme le 1er mai 2018, alors qu’était ministre de l’intérieur un certain Gérard Colomb, qui fondit en larmes le 14 mai de l’année précédente, lors de l’intronisation de son poulain ou plus exactement de sa danseuse.

L’ordre qui vire au désordre contrôlé, un scénario bien huilé, dont les Gilets Jaunes ont, en leur temps, fait grands frais, et pour lier la gerbe, un prétendu grand débat citoyen, dont l’issue était fixée d’avance. A savoir comme dans « Le guépard » : « Il faut que tout change pour que rien ne change. ». Mais le changement arrivera chemin faisant, en son temps ou peut-être même plus tôt que prévisible, car « l’extrême-droite aux portes du pouvoir » n’est pas une vue de l’esprit.

On ne s’assoit pas impunément sur les résultats d’élections, mais la punition sera infligée avec une extrême rigueur aux petites gens et les possédants s’en sortiront grâce à leur entregent, car il ne faudrait tout de même pas s’imaginer que l’extrême-droite va s’attaquer aux riches et faire du social pour les pauvres ou soutenir les classes moyennes. Cela se sait aussi en Macronie, d’où postures sur postures avec pour finir, une magistrale imposture.

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