Hé, toi, le moustique là…

Une rencontre du troisième type, lors d'une nuit tropicale et de pleine lune, avec un moustique.

Ils ne peuvent pas nous sucer le sang sans nous ternir réveillés ?!? Foto: Flixus de / de.wikipedia.org / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Oui, c’est à toi que je parle. Tu sais l’heure qu’il est ? Bien sûr que non, tu t’en fiches. Pour tout te dire, il est 4h21 du matin. Depuis des heures, tu fais ton possible pour m’empêcher de dormir et il faut dire, tu t’y prends bien. A chaque fois que je suis presque endormi, après une longue journée chiante, trop chaude et remplie de contretemps dont tu te fiches pas mal, tu viens avec ton « sssssssss » à cette fréquence haute qui me fait sursauter. Et moi, je voulais seulement dormir. Et non pas servir de station-service pour moustiques affamés. Dormir !

Tu n’aurais pas pu te poser tranquillement, disons, sur mon mollet, bien loin de mes oreilles ? Boire un coup sans faire chier le monde et t’envoler digérer quelque part dans un coin ? Non ? Il faut vraiment que tu voles autour de mes oreilles ? Mon sang serait particulièrement bon s’il est sucé au niveau des oreilles ? Vraiment ?

Je sais, petit moustique, ils disent que tu es une créature de Dieu qui avait certainement un plan en t’inventant. Et toute créature de Dieu est quelque part sacrée, non ? C’est sur ça que tu comptes, petit moustique ? Mais la première mauvaise nouvelle pour toi est celle-ci – je ne crois pas en Dieu ! Toi et moi, petit moustique, nous sommes devenus ennemis cette nuit. Pendant la nuit, d’accord, je n’ai aucune chance contre toi. T’es plus rapide que moi. T’as déjà réussi à me piquer trois fois. Toujours soif ? Toujours pas fatigué, toi ? Ce n’est pas fini ? « ssssssssss »

OK, petit moustique, voilà ce qu’on va faire. Tu t’amuses cette nuit, tu bois autant que tu veux, je ne peux pas t’en empêcher de toute manière. Tu m’empêcheras de dormir, OK, je vais préparer un café et me mettre au travail pour profiter des heures un peu plus fraîches, c’est probablement pas plus mal. Plus tard, quand il fera jour, il fera terriblement chaud. La canicule. Et lorsque le jour se sera levé, petit moustique, tu seras content de toi. T’auras bu et bu et bu et avec les premiers rayons de soleil, tu voudras dormir, seulement dormir. Et voilà la deuxième mauvaise nouvelle pour toi – si pendant la nuit, le monde est sombre, le jour, les murs dans la pièce sont blancs. Tu comprends, petit moustique, blancs. Donc là, où tu te poseras pour dormir tranquillement après ta nuit de folie, je te trouverai. Tu ne pourras pas te cacher et quand tu auras fermé tes petits yeux, moustique, je t’aurais. Et demain, je dormirai.

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