Heureusement qu’il y a cette jeunesse…
Le mouvement « Fridays for Future » lancé par la jeune Suédoise Greta Thunberg prend de l'ampleur. Même si quelques grincheux estiment qu'il ne faut pas sécher les cours...
(KL) – Ils étaient plus d’un million d’élèves dans 123 pays à manifester vendredi pour leur avenir. Le vendredi matin, au lieu d’aller en classe, la jeunesse du monde entier prend son éducation entre ses mains et donne un magnifique exemple au monde des adultes en ce qui concerne la coopération internationale. Face à ce monde qui détruit cette planète pour satisfaire les exigences des actionnaires et du « Grand Capital », ces jeunes ne demandent ni plus ni moins qu’on leur laisse une Terre dans un état où la survie sera possible.
Quel contraste avec les manifestations violentes qui émaillent depuis quatre mois la France ! Ces jeunes ont compris une chose – il faut que le monde de la politique agit maintenant pour tenter l’impossible : l’arrêt du réchauffement climatique qui détruit déjà aujourd’hui, les bases de vie de notre planète.
Les jeunes ne sont pas dupes – ils constatent d’eux-mêmes les effets de ce changement climatique que certains continuent à relativiser et à nier. La jeunesse du monde se fiche pas mal du « shareholder value » ou des plans de sortie du charbon à l’horizon 2038 – ces jeunes veulent que nous agissions maintenant et non pas dans 20 ans, lorsqu’il sera trop tard pour renverser les évolutions.
Bien entendu, face à cette mobilisation mondiale, le monde des adultes devient nerveux et se braque sur la question si oui ou non, il est admissible de sécher les cours pour participer aux manifestations. Ainsi, l’establishment politique fait semblant de comprendre les soucis des jeunes, tout en leur conseillant de manifester en dehors des heures de cours et en les menaçant de sanctions. Ceux qui commentent ainsi ce mouvement de la jeunesse mondiale ont tout faux. Ces jeunes veulent nous bousculer, ils veulent déranger et ils ont raison. Après tout, leurs manifestations se déroulent sous le titre « grève pour le climat », et une grève est faite pour déranger, pour secouer l’opinion publique, pour faire réfléchir les gens.
L’extrême-droite soupçonne, bien entendu, ces jeunes d’être manipulés – pour le chef de l’AfD Jörg Meuthen, ces manifestations constituent même un « abus politique d’enfants ». Mais ces réactions nerveuses du monde politique ne font que montrer que ces jeunes ont touché un nerf sensible.
Pendant ces heures de manifestation, la jeunesse du monde s’auto-enseigne une expérience d’une valeur inestimable. Au delà des frontières, au delà des cultures et des continents, la jeunesse du monde s’organise et se bat ensemble pour sauver notre planète. Et elle le fait parce que nous autres adultes, nous n’en sommes pas capables. La solidarité internationale, la protection de l’environnement et donc, de la planète, les échanges et la communication, la lutte commune pour un avenir meilleur, l’engagement citoyen et la responsabilité pour notre Terre – ces leçons que le monde adulte n’est pas capable de leur enseigner, les jeunes se les approprient tout seul.
Au lieu de critiquer ces jeunes qui s’organisent de manière admirable et impressionnante, le monde politique, les établissements scolaires et les parents devraient les soutenir par tous les moyens. Ces jeunes ne se battent pas pour pouvoir consommer davantage, mais pour un retour aux vraies valeurs. Que tout le monde prenne exemple sur cette jeunesse prometteuse au lieu de les critiquer avec des conseils hautains. Nos générations n’ont pas réussi à traiter notre planète avec respect et soin, donc, on devrait faire profile bas et laisser la parole à ces jeunes.
Greta Thunberg, la jeunes Suédoise ayant déclenché ce mouvement, fait aujourd’hui l’objet de nombreuses critiques formulées par ceux qui profitent personnellement du pillage de notre planète. La proposition de nommer Greta Thunberg pour le Prix Nobel de la Paix serait la meilleure nomination du comité du Prix Nobel depuis des années – car cette jeune Suédoise le mérite amplement. Soutenons ces jeunes et arrêtons ceux qui pensent devoir leur apprendre comment se comporter. Nos générations ont perdu le combat contre ce Grand Capital qui pollue la Terre – ces jeunes veulent le gagner. Et c’est notre devoir de les soutenir par tous les moyens. Bravo, les jeunes !
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