Ils nous énervent…

Le moustique tigre. Répulsifs de synthèse ou naturels ? La nature a bien souvent la réponse, mais l’industrie chimique de synthèse croit toujours être au dessus d’elle...

Le moustique tigre est devenu un véritable fléau... Foto: Department of Agriulture / Wikimedia Commons / PD

(Réd) – Le moustique tigre nous embête beaucoup cet été. On a posé quelques questions à Franck Dautel, grand expert des huiles essentielles et qui propose de nombreuses solutions à base de ces huiles essentielles et végétales.

En quoi le moustique tigre est-il différent des moustiques communs ?

FD : Je ne suis pas entomologiste, mais je me suis cultivé sur cet insecte si pénible. Il est plus petit, plus silencieux, plus agressif aussi et il pique durant la journée, contrairement aux cinq autres espèces de moustiques qui agissent plutôt la nuit. Il a un rayon d’action limité d’à peine 150 mètres, ce qui signifie que si vous vous faites piquer, vous pouvez être certain qu’il ne vient de pas très loin de chez vous !

Seule la femelle pique, comme c’est le cas pour toutes les espèces de moustiques. Les femelles tigres vivent environ trois semaines durant lesquelles elles peuvent pondre jusqu’à 200 œufs par ponte, avec une fréquence d’une ponte tous les quatre jours.

Quelles précautions peut-on prendre ?

FD : A propos des œufs et des larves, attention ! Contrairement aux moustiques communs, le moustique tigre ne pond presque jamais directement dans l’eau. La femelle dépose ses œufs hors de l’eau, dans un premier temps et de préférence sur les parois asséchées et verticales de divers contenants en béton ou plastique, quelques millimètres au-dessus du niveau de l’eau. Par conséquent, elle ne se reproduit pas dans les milieux naturels comme les mares, fossés ou marais. Il s’agit d’un insecte plutôt urbain ou périurbain.

Les œufs du moustique tigre peuvent survivre tout l’hiver sur les bords des parois de récipients. Ils sont très résistants, même en cas de gel ou de sécheresse. Aux premières pluies ou arrosages de printemps, lorsque les parois du contenant sont submergées, les œufs éclosent et les larves commencent à se développer dans l’eau. Il faut environ huit jours pour que les larves deviennent des adultes en période chaude.

Il est donc primordial de veiller à bien repérer les objets pouvant servir de support de ponte et les vider les plus régulièrement possible ! Et vous demandez ce que l’on peut faire pour se protéger ?

Je voudrais souligner pour commencer, que la première et la meilleure protection consiste à préserver les populations de prédateurs naturels des larves de moustiques ou des moustiques en vol. Les tritons, grenouilles, crapauds, salamandres pour les larves dans l’eau. Les hirondelles, les martinets et autres petits oiseaux ainsi que les chauves-souris, les lézards, les araignées, pour tous les moustiques en vol ou au sol de jour comme de nuit. Ils sont tous mis à mal par les pesticides, l’urbanisation excessive et les effets du changement climatique. Voilà les premières causes, ne l’oublions pas !

En complément des gestes de prévention indispensables pour éviter que les œufs se transforment en larves, il existe une multitudes de répulsifs plus ou moins efficaces et plus ou moins toxiques.

Certains d’entre eux contiennent des substances comme l’Icaridine ou le DEET, deux composants de synthèse que je déconseille pour la bonne et simple raison qu’il existe une solution naturelle tout autant efficace ! Il s’agit d’un répulsif présent naturellement en très petite quantité dans l’huile essentielle des feuilles de l’Eucalyptus citronné, un arbre endogène de l’Australie, mais à présent cultivé dans la plupart des endroits chauds du monde. Cette essence contient un composant précieux : le Citriodiol.

Mais comment êtes-vous arrivé à cette découverte ?

FD : Je sais très bien en tant qu’expert que l’huile essentielle d’Eucalyptus citronné est un bon répulsif contre notamment les moustiques. Mais cette essence est également très réputée pour ses propriétés anti-inflammatoires ou encore calmantes contre les irritations de la peau. Des propriétés très différentes les unes des autres !

Je n’ai pas inventé le Citriodiol, appelé également PMD (P-menthane-3,8-diol), mais j’ai cherché à l’extraire de manière la plus propre et économique possible.

Ça n’a pas été facile car les molécules de synthèse inondent le marché et trouver comment extraire une molécule naturelle n’est pas de tout repos. J’ai finalement trouvé mon bonheur dans une université suisse. Après quelques essais et réglages pour un bon dosage, ils me fournissent le Citriodiol sous forme de poudre blanche. Lors de la première « cuvée », je suis allé chercher ma commande sur place en Suisse. Passer la douane à Bâle pour rentrer en Alsace, avec deux kilos de poudre blanche dans le coffre, je peux vous assurer que ça a été une vraie aventure !

Le CDC, l’Agence nationale de santé publique des États-Unis a reconnu le citriodiol comme le seul dérivé de substance naturelle permettant de repousser les moustiques porteurs du virus du Nil occidental. Des tests réalisés par l’UFC-Que choisir et 60 Millions de consommateurs ont mis en évidences son efficacité redoutable à condition qu’il soit concentré à plus de 15%.

Mais si cette molécule est si efficace et dans danger, pourquoi ne la trouve-t-on pas dans tous les répulsifs du commerce ?

FD : C’est toujours le même problème. Le DEET et l’Icaridine sont fabriqués par l’industrie chimique. Elle a d’énormes moyens pour imposer ses produits. Mais ce sont de pures produits de synthèse. Le DEET, par exemple, a été utilisé pour la première fois par les Américains lors de la guerre du Vietnam. Il a un large spectre d’action sur différents insectes, mais peut déclencher des allergies et bien d’autres effets indésirables. C’est par exemple aussi un puissant solvant de certaines matières plastiques. Le ministère de la Santé recommande par exemple aux porteurs de lentilles de contact, de ne pas manipuler celles-ci après avoir appliqué du DEET…

L’Icaridine, appelée également « Picaridin », est un composé développé par la société chimique Bayer. C’est un composé synthétique dérivé de la pipérine provenant du poivre noir. Plus rien à voir avec le poivre noir, je vous assure.

Le Citriodiol est une molécule naturelle, d’origine végétale, je le mélange avec de l’eau purifiée et c’est tout ! Mon répulsif fonctionne sur la peau comme sur les vêtements ou les tissus de maison (draps, rideaux…). Il est si doux pour nous et l’environnement qu’il peut-être utilisé à partir de l’âge de 6 mois.

Il est efficace durant 6 heures sur les moustiques et les tiques, par exemple. Il peut repousser également les moustiques tropicaux. Plus largement, il repousse notamment les moustiques et les tiques, mais aussi les moucherons, mouches de sable, mouches piqueuses, puces, taons, les sangsues, punaises, aoûtats et les mouches…

Et où trouve-t-on ce précieux produit ?

FD : Vous le trouvez sur ma boutique en ligne où vous pouvez choisir un envoi en point relais ou supprimer les frais d’envoi, en cochant l’option « retrait en main propre ». A venir chercher chez moi, sur un de mes nombreux marchés ou livré à votre domicile si vous n’êtes pas trop loin, car je me déplace à vélo !

Et en cliquant ici, vous trouverez directement ce produit qui a le potentiel de rendre vos soirées estivales plus agréables…

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