Ils sont là pour nous. Et nous ?

Samedi, les sapeurs-pompiers ont manifesté partout en France. Et ils ont raison. Ceux qui sont là pour nous sauver en cas de difficulté se font agresser, violenter et mépriser. Incroyable.

Samedi, à Strasbourg et partout en France, les sapeurs-pompiers ont exprimé leur ras-le-bol compréhensible. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Ils viennent lorsque vous faites un malaise. Ils viennent lorsque vous êtes victime d’un accident. Ils viennent lorsque votre maison brûle. La récompense ? 102 pompiers tués en service pendant les dix dernières années, des voitures d’intervention caillassées, des sauveteurs agressés physiquement, un manque de personnel important, un manque de reconnaissance incompréhensible. Samedi à Strasbourg, comme partout en France, les sapeurs-pompiers se sont fait entendre.

En France, de milliers de sapeurs-pompiers était dans la rue samedi, à inviter les citoyens et citoyennes à signer une carte postale adressée au président de la République. Ce que réclament les sapeurs-pompiers, comment ne pas y adhérer ? Tout comme les infirmières, les médecins urgentistes, les enseignants – les professions qui assurent notre avenir et notre quotidien, souffrent d’un manque de reconnaissance, de moyens et de conditions de travail inhumains. Pendant que l’Etat dépense sans compter des millions pour payer les « shows politiques » de la caste des puissants, on ne permet pas aux professions les plus importantes pour le fonctionnement de la société d’évoluer dans des conditions dignes.

Les demandes des sapeurs-pompiers sont pourtant simples :

* Reconnaissance de leur profession comme métier à risques
* Réévaluation de la prime de feu
* Développement d’une stratégie contre l’explosion des agressions physiques et verbales des intervenants
* Protection de la santé et de la sécurité des sapeurs-pompiers
* Recrutement massif de sapeurs-pompiers professionnels en corrélation avec l’augmentation des interventions – à un moment où en France, les effectifs diminuent
* Conservation de leur régime de retraite et fin des sur-cotisations

Le ras-le-bol des sapeurs-pompiers est parfaitement compréhensible. Il est inconcevable que les intervenants doivent craindre pour leur propre sécurité et intégrité physique et morale lorsqu’ils se déplacent pour sauver d’autres êtres humains. C’est à l’Etat d’intervenir et d’accorder dans ses dépenses à ces corps de métier la priorité qu’ils méritent. Les 40 millions d’euros brûlés lors du sommet du G7 qui avait comme unique but de permettre au président français de faire semblant d’être un grand diplomate (aucun des « résultats » annoncés ne s’est réalisé), auraient mieux servi pour embaucher du personnel dans ces métiers, de re-valoriser le travail de ces « héros du quotidien » et de leur accorder la reconnaissance qu’ils méritent.

Espérons que le gouvernement entend enfin le cri de détresse de ceux qui sont là pour nous, jour et nuit, avec un engagement personnel énorme. Et il est déjà assez triste qu’il faille lancer de tels appels à un gouvernement qui visiblement, ne s’intéresse qu’à une seule chose : lui-même.

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