Impression impressionnante

Une première mondiale a eu lieu, il y a quelques jours – à Geudertheim en Alsace. La première impression 100% écologique pourrait carrément changer le monde de l’impression.

Moment fort à Geudertheim - la première impression 100% écologique ! Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – « Tutti Frutti » et « Greenguard Gold » – voilà les ingrédients d’une révolution du monde de l’impression. Il y a quelques jours, cette révolution n’a pas eu lieu à la Silicon Valley, Paris ou Berlin, mais à Geudertheim en Alsace, à quelques encablures de Strasbourg. Pour la première fois, une impression 100% écologique a été effectuée dans une imprimerie, avec du papier 100% écologique, une encre 100% écologique et dans une entreprise qui elle, est l’exemple-type d’une entreprise nouvelle génération où le travail ne sert pas uniquement à gagner de l’argent, mais où on expérimente des valeurs pérennes et écologiques dans le travail.

Le papier « Tutti Frutti », produit par la Papeterie LANA à La Robertsau est fabriqué exclusivement à partir de restes provenant des imprimeries d’Etat, du papier généralement utilisé pour imprimer des passeports ou des visas, et ces restes seraient normalement jetés. LANA les récupère et en produit, dans un processus nécessitant du soin et du temps, un papier de très haute qualité. Contrairement à du papier recyclé, la plupart du temps traité avec des agents toxiques, ce papier « Tutti Frutti » est libre de tout agent toxique – 100 % écologique.

Chez DS Impression à Geudertheim, ce papier vient d’être utilisé pour la première fois avec une encre « Greenguard Gold », également certifiée 100% écologique et ce, sur une machine numérique à jet d’encre d’une toute nouvelle génération HP Scitex 11000. Cette machine, grâce à 312 buses, dépose délicatement l’encre sur le support, pour une résolution allant jusqu’à 1200 dpi et ce, même en grand format. La machine n’imprime non pas en 4 couleurs, mais en 4+2 couleurs, avec deux couleurs supplémentaires donc (cyan light et jaune light), ce qui donne une qualité d’impression jamais atteinte auparavant.

Le premier tirage concernait les photos du photographe-scénariste-artiste-journaliste Philippe Graton pour une exposition qui aura lieu à l’association « Apollonia » et qui accompagnera la sortie son nouveau livre exceptionnel « Carnets de la ZAD » le 24 Septembre prochain, et dont on ne vous dévoile rien aujourd’hui – ce livre fera partie d’un autre article le jour de sa présentation.

C’était un moment presque solennel lorsque les premiers tirages sont sortis de la machine – la première impression 100% écologique au monde, avec une qualité extraordinaire. 1200 dpi en 4+2C, cela donne une impression presque en relief, avec une profondeur incroyable. Des sourires partout. Des collaborateurs qui évoluent dans une entreprise nouvelle, où leur travail est autant respecté que leur personne. La recherche de la durabilité, l’envie de réaliser des produits d’une qualité exceptionnelle, tout en respectant l’environnement. C’est ça, l’économie du futur.

Cette attitude écologique est exemplaire et la preuve que l’on peut mener un travail hautement professionnel tout en respectant l’environnement… Si chacun à son niveau appliquait cette philosophie, il est évident que les problèmes environnementaux s’en trouveraient diminués.

Et il est aussi surprenant que cette première mondiale ait eu lieu dans le petit village de Geudertheim, avec le concours d’une usine à papier de La Robertsau. Comme quoi, la force d’innovation en Alsace n’a pas de limites ! Rendez-vous pour en voir les résultats à partir du 24 Septembre à la magnifique salle d’expositions de l’association « Apollonia » à l’entrée de la Robertsau !

2 Kommentare zu Impression impressionnante

  1. Et on roule en mazzerrati et gros 4×4 histoire de bien compenser la dimension écologique.

    Dans ce contexte, ça ne sert à rien de faire de l’écologie en prétendant n’avoir aucun objectif business derrière.

    • Eurojournalist(e) // 17. September 2019 um 13:33 // Antworten

      C’est une erreur de penser qu’une économie écologique puisse agir en dehors du système économique. Une telle entreprise doit gagner de l’argent, pour pouvoir créer des emplois, acheter les machines et tourner de manière pérenne. “Economie écologique” ne veut pas dire travailler pour faire cadeau de ses produits, mais au contraire, elle doit être économiquement viable. Qui peut travailler sans être rémunéré ? Quelle entreprise peut survivre sans réaliser un bénéfice pour pouvoir se développer et assurer les emplois à terme ? Evidemment qu’il y a l’idée “business” derrière ces activités ! D’ailleurs, personne n’a prétendu, ni sur place, ni dans cet article, qu’il n’y avait pas un “objectif business” derrière cette activité. Heureusement.

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