Itinéraire Européen. Etape 5. Granada.

Granada, passions andalouses et Almeria sous la chaude ambiance électorale.

En Espagne, les discussions sur les élections et le "Brexit" vont de bon train... Foto: JS

(Par Jacques Schmitt) – Passée « La Mancha » de « Don Quichotte » (je sais que vous vous moquerez en lisant), j’arrive aux portes flamboyantes de l’Andalousie. Granada est plus investie par les touristes que Madrid et ils viennent du monde entier. Mes contacts passent par un mariage traditionnel andalou et le bar 1789 dans une « calle » (rue) ombragée au-dessus de la « Plaza Nueva ».

Pour les élections en Espagne, je retiens la région d’Almeria me permettra de faire une pause dimanche et de faire le tour des bureaux de vote. Politiquement, le citoyen espagnol est fatigué. Il sent que son pays n’arrive pas à sortir de la crise et pense vraiment que l’Europe est une chance pour l’Espagne : d’abord l’économie des « grandes fermes maraîchères » dépend de tout l’espace de consommation européen et ils sont de plus en plus au « raisonné » voir au bio pour certains groupements coopératifs maraîchers à l’avant-garde de nouveaux modes de culture.

Refuge dans un bureau de vote où je me présente (je veux dire « saluer ») à tous les représentants de partis : PP, PSOE, UNIDOS PODEMOS, Ciudadanos, Parti communiste… et au Président du bureau. Petite affluence mais régulière, promenade dominicale, ce bureau d’un petit village sur la côte est proche de la place publique et beaucoup viennent en famille en laissant les petits enfants sur l’aire de jeux.

Résultat pour l’Andalousie : le PP (parti populaire) arrive en tête comme traditionnellement ici et le PSOE ne s’en sort pas trop mal. Pour l’Espagne, ce n’est pas encore le renouvellement politique et le PP de Rajoy a devancé le couple des désormais « frères ennemis » PSOE et PODEMOS de la gauche espagnole.

Je me permets de constater en discutant avec les représentants des partis que rien ne change vraiment, sorte de « coup pour rien ». Participation assez faible pour des législatives autour de 70%. Les Espagnols souhaitent un gouvernement qui se mette simplement au travail car après des années de crise, la lente remontée de l’économie et des conditions sociales demande de la persévérance. Si toute l’Europe tire dans le même sens, ce sera de toute façon mieux que chaque état tout seul. Les Espagnols ont besoin d’encouragements. Ici la saison touristique démarre très doucement et de nombreux petits chantiers publics d’aménagement touristiques et balnéaires ne sont pas achevés. La vie n’est pas chère et la crise perdure pour la population. Comme les familles espagnoles, je fais mon marché : fruits et légumes et espadrilles.

Et l’Itinéraire Européen continue…

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