JO 2024 : Le point

Une « réunion de chantier » a été organisée le 26 juillet 2022 concernant les JO 2024. Qu’en est-il ?

D'ici 2024, il y a encore pas mal de problèmes à régler. Foto: Anne Jea. / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Anthony Branstett) – Lundi 26 juillet, était organisée une « réunion de chantier » concernant les JO 2024, comme l’a qualifiée l’Elysée. A pratiquement 2 ans des JO 2024, qui commenceront le 11 août 2024, Emmanuel Macron a souhaité organiser cette réunion, qui « sera l’occasion pour les ministres de faire un point d’étape, et éventuellement de marquer les points de fragilité », confie l’Elysée. Une occasion de « faire le point » sur cet événement qui préoccupe sur le plan sécuritaire et budgétaire.

Au départ, cette réunion devait être ouverte à tous les acteurs impliqués, mais elle s’est revue restreinte aux ministres et services de l’Etat concernés. Parmi eux, le ministre de l’Economie, Bruno le Maire, de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de la Défense, Sébastien Lecornu, de l’Education Nationale, Pap Ndiaye et la plus concernée, la ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra. Pour Emmanuel Macron, les JO sont une priorité du quinquennat, et tout doit être calculé. « Il semble que ce soit plus un point d’étape sans une réelle reprise en main par l’Etat des JO. C’est dommage », anticipe un expert des arcanes olympiques sous couvert d’anonymat, alors que certains sont dubitatifs quant à la gestion du dossier.

Des points de fragilité ? « Je vous le dis, pas grand-chose, voire rien », assure un expert. Cependant, parmi ces quelques points, une friction monétaire dû à l’inflation que le conflit en Ukraine a créée, et l’interrogation sur la sécurité. Une réunion ayant lieu, 5 jours après la révélation d’un rapport provisoire de la Cour des comptes consacré à la sécurité des JO de la part de l’hebdomadaire Le Canard Enchainé. Dans ce rapport, la Cour des comptes partage sa crainte concernant plusieurs sujets : de la sécurisation de la cérémonie d’ouverture avec sa mise en scène révolutionnaire sur la Seine, jusqu’à la déficience à prévoir d’agents de sécurité privée ou encore des risques terroristes et de cyber-attaques. Des doutes sur la France à sécuriser un événement d’une telle ampleur qui germent depuis le 28 mai, jour de finale de la Ligue des champions ayant eu lieu au Stade de France, avec les incidents connus. Des améliorations attendues de la part de la Cour des comptes, estimant qu’une « définition plus précise des besoins sécuritaires devient urgente ».

Gérald Darmanin a mis un point d’honneur sur l’importance que représentent les JO pour son ministère, lors d’une interview attribuée au Parisien, puis lors de la passation du nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nunez. « Cette réunion sera l’occasion pour le ministre de redire que la préparation des JO constitue sa priorité », a précisé Beauvau. La question économique sera abordée. Une source proche du dossier se confie : « Ils sont très tendus niveau budget » pour tenir leur enveloppe de 4 milliards d’euros, comprenant la billetterie, les sponsors et la contribution du CIO. Un budget bénéficiant de la garantie de l’Etat. Le rapport du comité d’audit des organisateurs des JO (COJO) pointe un risque inflationniste, risque « impossible à imaginer il y a quelques mois », témoigne Tony Estanguet, patron du COJO, regrettant que les JO en soient aussi victimes.

Le COJO est en négociations avec le CIO pour tenter de s’extirper de certaines contraintes du cahier des charges lui coûtant cher : « sans cela, ils n’y arriveront pas », décrypte un ancien élu ayant connaissance du dossier. D’autres questions doivent aussi être traitées : les transports, l’emploie lié aux Jeux, l’héritage que doit laisser l’événement, ainsi que les pistes pour faire adhérer les Français à ces JO. Ce n’est pas encore gagné…

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste