Juste à temps pour le 4e avent – la Guerre des Etoiles

Le monde célèbre actuellement les guerres - virtuelles et réelles. Foto: Skirtick / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0

(WB) – Côté marketing, rien à dire. Depuis presque deux mois, la machine de merchandising tourne à fond, les magazines et journaux ne cessent d’en parler et maintenant, c’est fait – «Star Wars» est dans les salles ! Et les grands et petits apprennent la leçon – parfois, pour la bonne cause, il faut faire la guerre. Quel timing – cela justifiera encore davantage nos actions en Syrie et ailleurs dans le monde, la vie comme au cinéma. Les «bons» contre les «méchants», le monde en noir et blanc, cela rassure. Et rapporte gros aux producteurs – le magazine «Forbes» estime le chiffre d’affaires que de la vente de gadgets «Star Wars» en 28 ans à la bagatelle de 28 milliards (!) de dollars.

Et est-ce vraiment un hasard que le sujet de «Star Wars 7» soit la lutte des «bons» contre des «méchants», le tout se situant sur la planète aride de «Jakku» qui ressemble autant à la Syrie qu’au Yémen ? Toujours est-il que l’Empire dispose toujours de quelques ressources et finalement, les «bons» doivent remettre de l’ordre dans tout cela. Un peu comme font les américains dans le monde.

Que le monde s’amuse à regarder cette «guerre des étoiles» – le moment de la sortie de cette «machine à fric» est mal choisi. Si les effets spéciaux sont géniaux, il y a trop de gens actuellement sur cette Terre qui subissent des «effets spéciaux» qui leur tombent sur la tête sous forme de bombes mortelles, non pas au cinéma, mais dans la vie réelle, non pas dans le désert de la planète «Jakku», mais dans le désert des pays comme la Syrie ou la Libye. Et finalement, Hollywood réussit à dénaturer définitivement la fête de Noël – qui cette année, sera marquée par des guerres virtuelles et réelles.

Bien sûr, ce n’est que du cinéma. Mais en même temps, «Star Wars» fait partie de ces éléments qui sont destinés à nous inculquer les «valeurs américaines» qui sont basées sur la violence, un sentiment de supériorité et un profond mépris de tout ce qui est étranger. Nos «valeurs occidentales», en quelque sorte. A consommer avec beaucoup de modération.

Allez hop, ne jouons pas les trouble-fêtes. C’est le moment pour s’amuser, pourquoi pas au cinéma. Mais si jamais vous trouvez le temps, expliquez à vos enfants que dans la vraie vie, la guerre est largement moins marrante, largement moins juste, largement moins propre que sur le grand écran. Avant que vos enfants ne se mettent à penser comme les américains… Sur ce, joli 4e avent, et que la Force et la Paix soient avec vous…