Key West, mon amour

L’un des plus jolis endroits du monde, les Florida Keys, risque d’être submergé et englouti par les vagues monstrueuses qu’apporte « Irma ». Est-ce que la « Conch Republic » survivra ?

Coucher du soleil sur Key West - il faudra aider les habitants de la "Conch Republic" à reconstruire ce bout du paradis. Foto: Brian W. Schaller / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – La « Conch Republic » est en danger de mort. Un millier d’îles et d’îlots qui forment les « Florida Keys », reliés par d’innombrables ponts qui couvrent les presque 200 km entre la terre ferme et l’île à l’extrémité de cette chaîne, Key West, pourraient être englouti par les vagues qui arrivent dans le sillage de l’ouragan « Irma ». Avec ces îles, tout un mode de vie risque de disparaître, la « Conch Republic ».

La « Conch Republic » a été formée en 1982 par les habitants des Keys lorsque le gouvernement fédéral avait instauré des contrôles au goulot d’étranglement entre Largo Key et le continent américain, contrôles visant les trafiquants de drogue et les immigrés clandestins, mais qui engendraient des bouchons interminables sur cette petite Route Nationale qui frappaient aussi les habitants et touristes. Après plusieurs demandes que ce barrage soit levé, les habitants des « Keys » créaient la « Conch Republic » et déclaraient la guerre aux Etats-Unis.  Arguant que les Etats-Unis donnent des aides généreuses à toutes les nations battues en guerre, les habitants de la « Conch Republic » se rassemblaient sur le petit pont où avaient lieu les contrôles, un tir avait été tiré dans l’air et la « Conch Republic » se rendait sur ce coup. L’action, par vraiment à prendre au premier degré, montre bien que les « Keys » sont un peu « l’autre USA » – un monde à part qui ne fonctionne pas exactement comme le reste des Etats-Unis. Et ce bout de paradis est maintenant menacé de disparition.

Ceux qui ont déjà vécu un coucher du soleil sur le Mallory Square, qui ont goûté un cocktail au « Hog’s Breath », l’un des bars préférés d’Ernest Hemingway, qui se sont baladés sur la fourmillante Duval Street ou qui ont plongé avec les requins face aux Dry Tortugas, ont les larmes aux yeux. Que restera-t-il après le passage de cet ouragan meurtrier ?

Mais toute l’histoire des « Keys » est aussi l’histoire des ouragans et à chaque fois qu’on était sûr que c’était la fin des « Keys », ses habitants courageux et déterminés se sont mis à tout reconstruire, comme après le passage de l’ouragan « Andrew » en 1992 ou celui du « Key West Hurricane » (1919), du « Labour Day Hurricane » (1935) ou n’importe lequel des 488 ouragans enregistrés depuis 1851. Tous les ans, la saison des ouragans cause des dégâts sur les « Keys » et depuis 1851, les îles n’ont été épargnées qu’en 18 années – tous les autres ans, les îles étaient frappées par ce phénomène dangereux.

Espérons que cette fois-ci, les « Keys » s’en remettront aussi. Les Etats-Unis de l’ère Donald Trump ont besoin d’un contrepoids comme Key West, de citoyens qui vivent un autre « lifestyle » et de cette liberté qui règne sur les « Keys ». Courage, amis de la « Conch Republic », vous aurez toutes les aides pensables pour sauver ce petit bout du paradis !

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