La blockchain, le moyen le plus sûr de sécuriser un bien en ligne

La blockchain, tout le monde en parle, mais finalement personne ne sait à quoi elle sert réellement.

La blockchain, c'est quoi et à quoi ça sert ? Foto: Paul Lee / Pixabay.com

(Alexandre Binder) – Finalement, qu’est-ce que la blockchain ? Selon la Banque Publique d’Investissements France (BPI), « une blockchain désigne un protocole informatique permettant d’établir un registre de transactions horodaté, organisé sous la forme d’une chaîne de blocs, par consensus au sein d’un réseau sans confiance préalable entre les acteurs. » Imaginez une ligne et sur cette ligne, on va créer toutes les 10 minutes un carré. A l’intérieur de ce carré, seront stockées toutes les transactions faites pendant les 10 minutes qui se sont passées. Au bout d’une heure, il y a 6 carrés sur cette ligne, voilà ce qu’est une chaîne de block ou plutôt une blockchain.

Existe-t-il plusieurs types de blockchain ? Il existe 4 types de blockchains :

- Le protocole blockchain sans autorisation/publique. Dans ce protocole, ce sont les « nœuds » qui vérifient chaque bloc avant de le valider. Un nœud, c’est un ou un ensemble d’ordinateurs qui vérifient la validité de la transaction. N’importe qui peut faire partie d’un nœud, le posséder ou le partager. Lorsque A envoie un bitcoin à B, il faut vérifier que A soit bien A et que B soit bien B, ensuite vérifier qu’A possède bien le Bitcoin qu’il veut envoyer à B, puis vérifier que le Bitcoin ne n’ait pas de doublons (en gros, qu’on ne l’a pas copié). Après ça, il faut opérer un calcul de contrôle qui demande du temps et beaucoup d’énergie, et il faut aussi vérifier que le Bitcoin soit bien arrivé sur le compte de B et enfin, inscrire cette transaction dans la blockchain.

- La blockchain privée est une organisation qui gouverne tout le réseau, elle seule contrôle qui est autorisé à participer, à exécuter un protocole de consensus et à tenir le livre partagé.

- La blockchain à autorisation, même chose qu’une blockchain publique, sauf que les participants doivent obtenir une autorisation pour joindre le réseau.

- La blockchain à consortium, est une blockchain où ce sont plusieurs organisations présélectionnées qui déterminent ceux qui peuvent soumettre des transactions ou accédées aux données de la blockchain.

Dans quels cas la blockchain est utilisée ? La blockchain est un moyen de vérifier de manière précise si une transaction a été falsifiée et vérifier la traçabilité de toutes les transactions. Selon le « Rapport de la mission d’information commune sur la blockchain (chaîne de blocs) et ses usages » de l’Assemblée Nationale en décembre 2018, la blockchain peut servir dans plusieurs domaines :

- Dans le domaine bancaire : possibilité de valider une transaction sans l’intermédiaire d’une chambre de compensation, faciliter la gestion de structure ou d’instruments communs, pour diminuer les frais administratifs.

- Dans les assurances, automatisation des procédures de remboursement

- Elle permet d’améliorer la logistique, en garantissant la traçabilité des produits et améliorer l’échange d’informations entre plusieurs acteurs.

- Dans le domaine de l’énergie, elle permet de créer des « réseaux locaux de production, d’échange et de revente d’énergie pour équilibrer l’offre et la demande à tout moment ».

La blockchain semble être très utile, mais qui l’utilise déjà et pourquoi ? La technologie blockchain permet de vérifier la validité du produit échangé lors d’une transaction, elle permet aussi d’inscrire à jamais une transaction dans un bloc et de pouvoir la vérifier à n’importe quel moment. « Pour effectuer les vérifications de diplômes en ligne, il existe plusieurs types de solutions. La première consiste en la validation par un serveur de l’université. La seconde est le cachet électronique, établi par la loi. La dernière est la blockchain. Actuellement, les trois sont combinées. Le diplôme est scanné et muni d’un cachet et d’une « valeur » blockchain -un lien inscrit sur un fichier PDF- permettant d’accéder à un formulaire de données du détenteur du diplôme et au fichier original. Pour la vérification, il suffit d’utiliser l’application Ecert Unige, qui garantit plusieurs niveaux de contrôle. », écrit l’Université de Genève sur son site internet, pour expliquer la manière dont elle veut lutter contre la contrefaçon de diplôme. Il y a aussi le Honduras qui utilise la blockchain pour l’établissement et la tenue des cadastres.

La blockchain n’est pas seulement un moyen de créer des crypto-actifs pour gagner de la plus-value, elle sert aussi à authentifier des biens que l’on ne sait plus comment sécuriser à cause de la numérisation. Aujourd’hui, la vérification d’une transaction en ligne, ou encore la lutte contre la contrefaçon, est de plus en plus compliquée, car la puissance des logiciels de modification d’image en libre circulation permet de faire ce que l’on veut. Plusieurs entreprises ont commencé à développer des solutions grâce à la blockchain, par exemple Chai Vault, un système pour garantir l’authenticité d’une bouteille de vin de grande valeur.

Il y a mille et une façon d’utiliser la blockchain pour certifier l’authenticité d’un produit et le monde informatique a écrit un article qui présente plusieurs entreprises et pays qui utilise la blockchain. Aujourd’hui, le principe des chaînes de bloc est le moyen le plus sûr pour sécuriser un actif dans le monde numérique.

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