La calçotada

Un barbecue très spécial où la viande est en option.

La Gran Fiesta de la Calçotada de Valls, ville homonyme d’un ex-premier ministre français qui s’est aussi grillé en Catalogne. Foto: flydime / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(Jean-Marc Claus) – Avec l’arrivée du printemps, les barbecues sortent de leurs lieux d’hivernage. Évidemment, par association d’idées et dans une culture où l’alimentation carnée tient une place importante, les images de grillades venant spontanément à l’esprit, ne sont pas celles de légumes. Pourtant, en Catalogne et aussi dans le Roussillon voisin, de fin janvier à début avril, il est de coutume de se réunir auprès du grill, pour une « calçotada » dont l’ingrédient principal est un… oignon.

Le Calçot de Valls, variété d’oignon blanc ressemblant à un poireau, bénéficie même d’une Indicació Geogràfica Protegida (IGP) que lui a accordé l’Union Européenne. Il se cultive en le butant au fil de sa croissance, afin d’obtenir à sa base une partie blanche la plus longue possible. A mi-chemin entre le poireau et l’asperge, quant à ses modes de production et de consommation, il se déguste une fois grillé en le trempant dans une sauce traditionnelle appelée « romesco » ou « salvitxada ».

Elle se prépare de préférence la veille, afin que les saveurs des ingrédients se mêlent. Il faut alors des tomates et des poivrons grillés, du piment doux « ñora » de Murcie réhydraté, de l’ail frais et cuit, des noisettes et amandes grillées, du paprika, du pain rassis Xérès comme vous l’apprendrez grâce à la vidéo du blog culinaire « Entre 3 Fogones ». On y trempe les calçots grillés directement sur la flamme.

Pour celles et ceux qui ne peuvent se passer de viande, les braises du barbecue servent à la cuisson de grillades. Mais on peut aussi, pour rester sur un repas végétarien, y toaster du pain dont l’association aux calçots grillés et à la sauce romesco est un vrai délice. Notamment, lorsqu’on l’accompagne de cava, vin mousseux produit aussi en Catalogne, mais certains optent pour le vin rouge. Ce qui est un choix judicieux, si on y associe des grillades carnées.

Chaque année à Valls, cité proche de Tarragone, se tient depuis 1982, le dernier dimanche de janvier, La Gran Fiesta de la Calçotada. Un événement très couru, mais les calçotades se pratiquent de novembre à avril, la calçotada étant la manière traditionnelle de manger les calçots. On enfile pour cela souvent une grande bavette, afin de ne pas se salir en enlevant, à mains nues, les parties carbonisées de l’oignon, pour en dégager le blanc cuit à point.

Le concours du plus grand mangeur de calçots en 45 minutes est un moment fort de La Gran Fiesta de la Calçotada. Cette année, il a été remporté par David Martin, déjà finaliste en 2019, qui a en a avalé 135 dans le temps imparti. Un ex-premier ministre français, qui avait sans succès essayé de se refaire une santé politique à Barcelone, pourrait peut-être y tenter sa chance l’an prochain. Portant le même nom que la cité catalane, il y gagnerait en visibilité.

Très peu caloriques, riches en fibres et sels minéraux, notamment calcium, magnésium et phosphore, les calçots contribuent aussi à l’apport de vitamines B, C et E. Classés au nombre des aliments aidant à réguler le fonctionnement de l’organisme, ils sont dépuratifs et les flavonoïdes qu’ils contiennent, leur confèrent des propriétés antioxydantes. Alors, laissez Oscar Pascual vous expliquer dans une vidéo comment réaliser une calçotada avec bien sûr, des calçots de Valls (IGP).

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