La concentration du pouvoir sur une personne est toxique

Russie 2022. L’immense pays est dirigé par une seule personne qui elle, est en train de pousser le monde vers une guerre aux dimensions terrifiantes. Le totalitarisme doit cesser.

L'époque des potentats solitaires est révolue, aujourd'hui, il convient de renforcer et d'institutionnaliser la démocratie. Foto: Jacques-Louis David / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Depuis 1945, on s’est posé la question en Allemagne, comment il était possible que tout un peuple ait non seulement suivi les nazis, mais même participé au plus grand crime contre l’humanité du siècle dernier. Les mécanismes n’ont pas changé, c’est aux pays de se donner d’autres structures politiques pour éviter ce totalitarisme malsain qui conduit le monde régulièrement au gouffre.

Contrôle des médias (et donc de l’opinion publique), appareil de surveillance sophistiqué, forces de l’ordre brutaux, un règne par la peur, concentration du pouvoir sur une seule personne – voilà le contraire de la démocratie. Un tel système s’appelle du totalitarisme et la Russie n’est pas du tout le seul pays à suivre un dirigeant qui n’a besoin de personne pour imposer ce qu’il veut.

La Russie 2022 est l’exemple-type pour un tel système. - Toutefois, il faut faire appel aux populations russes qui elles, sont les seules à pouvoir changer ce système. Et les Russes auraient intérêt à se poser la question comment renverser ce despote, car Poutine est en train de ruiner non seulement l’économie du pays, d’envoyer la jeunesse du pays à l’abattoir, mais il est également en train d’isoler la Russie pour les années à venir. Il incombe donc aux Russes de renverser son despote, et le fait que Poutine soit toujours soutenu par une majorité des Russes, invalide la proposition qu’il s’agit de la « guerre de Poutine ». Il s’agit de la « guerre des Russes », comme la II. Guerre Mondiale était la « guerre des Allemands » et non pas seulement la « guerre de Hitler ». Quand est-ce qu’on commence à apprendre les leçons de l’Histoire ?

Dimanche, la France est appelée aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle. L’électorat français aura le choix entre des candidats démocratiques et un candidat qui dirige la France depuis 5 ans de manière solitaire, souvent par décret en faisant fi des mécanismes démocratiques et du parlement, et lors de cette élection, il faudra donner une réponse à la question de la future façon de diriger la France. La Ve République a déposé le bilan pendant les dernières cinq années, cédant la place à des « conseils » dont quasiment personne ne connaît la composition ou la légitimité des personnes y siégeant, mais cette façon de faire, est le contraire du concept de la démocratie.

La concentration du pouvoir décisionnel sur une seule personne, est hautement toxique. – On le voit de nos jours en Russie, mais aussi dans d’autres pays qui se fichent de la volonté de leur peuple, comme la Biélorussie, la Corée du Nord et on peut chercher longtemps avant de trouver un système du pouvoir unipersonnel qui aurait apporté quoi que ce soit de bon aux peuples concernés.

A un moment où on constate amèrement les dégâts que ce genre de système anti-démocratique peut infliger aux pays, il est urgent de se poser la question comment réformer ces systèmes. Car les mêmes systèmes entre des mains malveillantes, peuvent pousser le monde vers des catastrophes. N’importe le ou la vainqueur(e) des élections en France, il est urgent que le futur gouvernement s’attèle à une réforme institutionnelle pour abolir un système politique instauré encore sous l’impression de la II. Guerre Mondiale et de la IVe République gaullienne, donc, bien avant la « Révolution Technologique ». Si ces élections donneront lieu à une réforme constitutionnelle, elles auront servi à quelque chose. Mais en maintenant le statut quo, il ne faudra pas s’étonner que les populations se détournent de plus en plus d’un système poussiéreux dont la mission principale n’est pas d’assurer le bien-être des Français, mais le maintien au pouvoir d’une caste d’énarques et de polytechniciens qui se partagent le pouvoir depuis des décennies.

En cette « super-année électorale » 2022, les électeurs et électrices français auront à déterminer la future voie de la République Française. Il convient donc d’aller voter et de donner tort à ceux qui vivent très bien avec une abstention atteignant les 70%…

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