La coopération franco-allemande est bien vivante

C'est dans le magnifique Château Klingenthal dans le Haut-Rhin que des experts franco-allemand ont essayé d'orienter le débat franco-allemand. Foto: www.strasbourginstitute.org

(AB/KL) – «Les politiques fiscales et sociales franco-allemandes», voilà le titre de ce colloque organisé par André Burger (Délégué Alsace-Lorraine de la Chambre de Commerce et d’Industrie franco-allemande à Paris) et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bas-Rhin et de Strasbourg dans les locaux historiques du Château de Klingenthal.

Une trentaine de personnalités ont participé à ce colloque, dont Patrick Schalck, Directeur Régional de la Coopération Transfrontalière de la CCI, la Présidente de la Fondation Goethe (Bâle) et hôte de ce colloque, Madame le Professeur Dr. Marie-Paule Stintzi, ainsi que de nombreux experts et entrepreneurs du Rhin Supérieur.

Si, à première vue, le sujet n’est pas exactement ce qu’on appele «excitant», il s’agit d’un dossier qui déterminera la future intégration économique de notre région franco-allemande. Pour pouvoir échanger sur un pied d’égalité, une harmonisation des systèmes fiscaux et sociaux constitue une nécessité.

Ces différences ont été illustrées par Luc Julien Saint-Amand, Directeur Est-France d’Ernst et Young, qui a démontré qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire avant d’arriver à un équilibre entre les deux pays voisins. Une telle intégration étant fortément souhaitée par l’ensemble des acteurs qui aimeraient voir le dynamisme de l’économie allemande s’étendre sur toute la région du Rhin Supérieur, il convient maintenant d’exercer une «douce pression» sur les acteurs institutionnels de part et d’autre du Rhin. Le monde économique en tant que moteur de telles évolutions dispose des moyens pour guider les partenaires publics dans une sorte de grande action concertée entre le privé et le public.

Dans cette perspective, le colloque a émis la recommendation d’organiser, une à deux fois par an, des rencontres entres les responsables économiques et politiques, les personnalités de la Région Métropolitaine tri-nationale du Rhin Supérieur, ainsi que les membres de l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, afin de chercher à combler progressivement le différentiel qui existe entre nos deux pays. Sans oublier, bien entendu, les représentants de la société civile. Si de tels échanges auront lieu, sur l’impulsion des acteurs économiques qui savent exactement où aller, il y a des chances à ce que de vrais progrès puissent être réalisés. Voilà une belle initiative qui a du potentiel !