La Droite extrême française s’oppose en tout à nos valeurs
Tribune libre du Président de la Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA) commente les résultats des élections europénnes et leureffets sur les relations avec les voisins européens.
Pour Jean-Georges Mandon, les résultats des élections européennes constituent une mission pour intensifier davantage les relations franco-allemandes. Foto: © KL
(Par Jean-George Mandon) – L’issue du scrutin du 25 avril 2014 touche directement la FEFA, même s’il était largement annoncé par les instituts de sondage et relayé par les média. Par sa signification et son ampleur, il met en cause notre vocation qui est de combattre les barrières et obstacles entre la France et l’Allemagne, il cherche à démentir le bien fondé de notre mission qui est de renforcer nos liens et souder nos destins, il jette le doute sur notre avenir en prenant fait et cause pour un repli sur soi de notre pays.
En prônant le chauvinisme, la fermeture, l’exclusion et le retour à un monde où règne le chacun pour soi belliqueux, la Droite extrême française s’oppose en tout à nos valeurs et aux buts que nous poursuivons ! Nous le savions, mais la menace vient de gravir plusieurs échelons et nous sommes prévenus ! Quel désastre pour l’image de la France dans le monde, en Europe et en particulier chez nos amis allemands ! Et quelle perte de crédibilité dans les Fora internationaux où, il y a juste quelques décades, nous étions les premiers à dénoncer certains gouvernements de pays amis où l’extrême Droite avait enregistré des scores significatifs ! Nous avons définitivement perdu le droit de donner des leçons de bonne conduite à nos partenaires…
Raison de plus pour la FEFA de poursuivre avec ténacité ses objectifs : consolider l’amitié franco-allemande et à travers elle l’union de notre Europe par des actions résolument tournées vers la jeunesse !
Améliorer les chances d’accéder par des formations qualifiantes à un emploi dans notre Grande Région du Rhin Supérieur, maîtriser les langues en usage dans ce vaste et dynamique espace qui n’a vécu en vase clos que pendant les périodes de guerre et favoriser les échanges entre jeunes (et moins jeunes) créateurs culturels pour qu’ils puissent prendre pleinement part -et nous avec eux- à la circulation des œuvres et des idées ! Un programme d’ouverture fait pour mieux se connaître et combattre l’ignorance qui continue à dominer dans les esprits.
Une modeste contribution à la bataille permanente que se livrent la lumière et l’obscurantisme et dont je pense qu’elle peut avoir son utilité par les temps qui courent !
Une posture d’optimisme qui peut paraître naïve au vu du catastrophisme ambiant, grossi encore par les loupes des médias. Mais la FEFA restera fidèle à ses idéaux, aux côtés de ses partenaires allemands à qui il faut ôter le doute et redonner des raisons d’espérer !
Jean-Georges Mandon, Président de la Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA), est ancien diplomate français ayant occupé, entre autres, le poste du Consul Général de la France en Sarre.
La FEFA a évidemment un rôle « d’entretien d’amitiés » franco-allemand à poursuivre …
Qu’elle se donne le rôle d’expliquer à nos amis d’outre Rhin que la France n’est heureusement pas celle du FN… est dans l’immédiat un des projets de communication des plus importants…
Mais bien au-delà d’expliquer que le peuple français est quand même plus censé qu’il n’y parait , il faudrait rappeler que toute élection en France est avant tout une expression de mécontentement d’un peuple qui n’a que peu de moyens de se faire entendre… malgré les apparences ( 1789 tant de fois énoncé… les grèves…les manifestations de toute sorte… ) !…
Tout est à revoir … à cause d’… :
– un système électoral non démocratique…
– un profond manque de culture politique (des émissions d’information et de débats politiques aux heures de travail ou de sommeil.. : dans la journée ou après 22h30/23 heures…) ,
– une culture de négociation totalement absente (soit inter partis.. soit entre syndicats et employeurs… )
– une démocratie participative citoyenne qui n’est démocratique que par son nom …
– un pouvoir donné par les partis à des personnes totalement incompétentes.., qui favorise sans aucun doute une forme de dégout doublée d’une exaspération de la part des électeurs…
– des partis politiques qui ne laissent aux hommes et femmes politiques aucune vraie liberté d’agir et de choisir leurs partenaires (voire le gros problème des investitures … le diktat imposé par ces partis qui évidemment financent les campagnes électorales…. Et donc de gouverner… …
– des administrations qui décident à la place des élus…..
L’excellente phrase : « Nous avons définitivement perdu le droit de donner des leçons de bonne conduite à nos partenaires… » , ne concerne pas unique le vote FN des européennes, elle concerne également le comportement de ceux auxquels nous avions confié la direction de notre pays et qui aujourd’hui gouvernent « petit-bras »…depuis plusieurs années déjà… !