La folle

Pour la Grande-Bretagne et l'Europe,il serait préférable qu'elle parte. Foto: DonkeyHotey / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

  (KL) – Les négociations concernant le « Brexit » sont entrées dans la phase décisive, et tout le désastre lié au « Brexit » tient désormais à un nom – Theresa May. Son argumentaire en faveur du « Brexit » est parfaitement creux. Sauf les slogans habituels (« Ce ne sera plus à Bruxelles de nous dicter notre politique »), il n’y a aucun argument, aucun avantage, aucun sens dans ce « Brexit », et ce, autant pour les Britanniques que les Européens. Mais cette absence de bon sens dans la démarche ne dérange pas Theresa May. Elle poursuit sur sa lancée, comme un junkie poursuit sa chasse à la drogue malgré le fait qu’il sache que ce n’est pas bon pour lui. Est-ce que les Britanniques continueront à regarder, les bras croisés, la première ministre accomplir son travail de destruction du Royaume Uni ?

Le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, avait justement insisté sur le fait que l’Union allait refuser d’imposer à un Etat-membre, l’Irlande, la mise en œuvre d’une frontière extérieure de l’Union sur son territoire, surtout en tenant compte du fait que la frontière entre l’Irlande du Nord (comme partie de la Grande Bretagne) et l’Irlande ne doit en aucun cas engendrer de nouvelles tensions sur l’Ile verte. Donc, l’UE insiste pour qu’il n’y ait pas de nouvelle frontière à cet endroit, ce que Theresa May a commenté par « aucun premier ministre britannique ne pourrait accepter cela ». Comprendre – c’est à elle de décider où et comment les frontières seront établies. Mais puisque de nouvelles frontières inter-irlandaises impacteraient fortement l’économie et la paix en Irlande, l’Union Européenne aura son mot à dire, que cela plaise à Theresa May ou non.

Il apparaît de plus en plus clairement que Theresa May n’a aucun plan concret pour l’avenir de la Grande Bretagne, qu’elle n’a aucune idée de la manière dont elle devrait faire fonctionner une Grande Bretagne isolée; et, pire encore, elle ne sait  pas même pourquoi elle veut absolument isoler le Royaume Uni.

La seule chose que vise Theresa May, ce sont les avantages qu’offre le marché intérieur. Et ces avantages, May voudrait bien les garder, sans toutefois assumer un quelconque effort d’organiser un tel marché intérieur. Malgré le fait que l’Union a toujours souligné qu’aucun nouvel accord sur les libres échanges ne pourrait être discuté avant que le « Brexit » soit correctement consommé, Theresa May pense toujours pouvoir imposer ses vues irréalistes au reste du monde.

Theresa May veut le divorce ? Alors, qu’elle prenne son île et qu’elle parte. Sans cadeaux d’adieux, en réglant son ardoise avant de partir et après, la Grande Bretagne sombrera dans l’insignifiance économique et politique la plus absolue. Aux Britanniques de décider s’ils souhaitent regarder cette évolution avec le flegme britannique ou s’ils veulent encore empêcher la catastrophe. Dans le second cas, il faudra que les Britanniques s’organisent pour chasser celle qui représente le plus grand danger pour la cohésion du Royaume Uni depuis le temps des invasions vikings sur l’île britannique.

Tout est question de choix. Le « Brexit » n’est pas imposé par une volonté divine, mais par des (ir-)responsables politiques qui sont en train de faire imploser la Grande Bretagne. Il n’est toujours pas trop tard pour stopper cette ineptie de « Brexit » – mais l’initiative incombera aux Britanniques. Amis britanniques – chassez Theresa May, chassez tous ceux qui veulent vous conduire sur la voie vers le Moyen Age, revenez dans la famille européenne et construisons ensemble cette Europe de demain, sans les May, Schäuble, Barroso, Juncker, Merkel & Cie. Il est encore temps – après, il sera trop tard. Et Theresa May, elle, coulera des jours paisibles dans une clinique pour malades mentaux, pendant que la Grande Bretagne et l’Europe devront faire le ménage et ramasser les débris de tout ce que cette dame aura cassé. Ce serait vraiment bénéfique si vous, amis britanniques, réfléchissiez encore une fois pour ensuite, mettre cette dame au placard. Avant qu’elle ne déclenche une nouvelle guerre civile sur le territoire britannique.