La frontière reste ouverte

Les Ministre-Présidents des trois Länder allemands jouxtant la Région Grand Est déclarent : « il ne doit plus y avoir des restrictions de mobilité dans la région frontalière ».

Des contrôle, oui, mais pas de fermeture de la frontière entre la France et l'Allemagne. Foto: eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Après la classification de la Région Grand Est comme « zone à risque » du coronavirus, les rumeurs circulaient de part et d’autre du Rhin. D’aucuns déclaraient déjà la frontière entre la France et l’Allemagne « fermée », mais pendant ce temps, les trois Ministre-Présidents des Länder jouxtant la France, Malu Dreyer (SPD, Rhénanie-Palatinat), Tobias Hans (CDU, Sarre) et Winfried Kretschmann (Verts, Bade-Wurtemberg) travaillaient sur un concept qui assurera que les nouvelles mesures prises pour stopper la propagation du virus, n’affecteront pas la vie quotidienne des habitants de la région comme lors de la fermeture de la frontière entre le 15 mars et le 14 juin derniers. Et les trois ont réussi – la frontière reste ouverte.

Hier, en fin d’après-midi, la frontière était effectivement fermée, mais non pas pour des raisons sanitaires, mais dans le cadre d’une intervention de la police qui était à la recherche d’un homme qui lui, aurait tiré au moins un coup de feu dans le quartier du Port du Rhin. Pendant les deux heures et de demi de la fermeture de la frontière et de l’arrêt des trains qui ne traversaient plus non plus la frontière, les rumeurs continuaient à circuler. Mais contrairement à ce que l’on pouvait lire, la frontière n’est pas fermée. Les travailleurs frontaliers pourront continuer à travailler en Allemagne, il sera possible de se rendre sur l’autre rive du Rhin pour une raison impérieuse, familiale ou médicale et – les habitants de la région frontalière pourront continuer à se rendre sur l’autre rive, par exemple pour y faire leurs courses, à condition que la visite n’excède pas les 24h.

Ainsi, comme lors du confinement au printemps, les travailleurs frontaliers pourront se rendre au travail, munis d’une attestation de leur employeur confirmant leur statut. De même, les élèves et étudiants fréquentant un établissement dans l’autre pays, pourront également traverser la frontière sans restriction. Ceux qui peuvent faire valoir une raison impérieuse, familiale ou médicale pour justifier un séjour en Allemagne, pourront également se rendre sur l’autre rive.

Et, la nouvelle règle autorisant des courts séjours de 24 heures en Allemagne, évitera un « remake » de la fermeture de la frontière entre Mars et Juin. Les habitants de la Grande Région pourront donc traverser la frontière, faire leurs courses et rentrer, sans devoir présenter de test de moins de 48 heures et surtout, sans tomber dans le protocole de quarantaine.

Elle est assez ouverte, cette « frontière fermée », même si la police allemande effectuera des contrôles aléatoires. Au trois Ministre-Présidents d’en expliquer la raison – « Nous sommes d’accord qu’il est inconcevable de paralyser la vie quotidienne, le travail et les études par un confinement complet ».

Maintenant, il s’agit d’attendre deux, trois jours pour que de nouvelles routines puissent s’installer dans notre région frontalière et d’évaluer ensuite la situation. Octobre 2020 n’est pas Mars 2020 et tout indique que les nouvelles mesures n’affecteront notre vie quotidienne pas autant qu’au printemps. Dans quelques jours, on en saura déjà davantage.

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