La Grande-Bretagne torture Julian Assange à mort

... et Julian Assange paie l'ardoise pour nous tous - il faut agir. Maintenant ! Foto: wl dreamer / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Ce que fait la Grande Bretagne à Julian Assange, à la demande des Etats-Unis, c’est de la torture. Un rapport du rapporteur spécial de l’ONU Nils Melzer et l’évaluation de 60 médecins sont unanimes – l’état physique et psychologique de Julian Assange, incarcéré en isolement dans la prison à haute sécurité Belmarsh est extrêmement grave : Julian Assange pourrait mourir s’il n’est pas immédiatement transféré et soigné dans un hôpital. Cette mise à mort commanditée par les Etats-Unis n’est autre qu’un meurtre annoncé qui, de plus, se passe devant les yeux du monde entier.

Lors de sa dernière audition dans la procédure d’extradition demandée par Washington qui veut condamner le lanceur d’alerte australien à 175 ans de prison pour avoir divulgué au monde les crimes de guerre et contre l’humanité des Américains, des spécialistes ont observé un Julian Assange déboussolé, incapable de donner sa date de naissance et ayant demandé à la juge après l’audition de qui il était question. Physiquement aussi, Julian Assange est très affecté par ces années d’emprisonnement ;  et c’est pourquoi plus de 60 médecins britanniques, australiens, européens et sri-lankais ont adressé une lettre à la ministre de l’Intérieur britannique Priti Patel qui indique que vu l’état de santé inquiétant dues aux conditions de détention de Julian Assange, ce dernier pourrait mourir. La Lettre demande aussi son transfert immédiat dans un hôpital spécialisé.

La raison même de son incarcération est construite de A à Z. Assange est condamné pour ne pas avoir respecté le droit de séjour, puisqu’il s’était réfugié à l’ambassade de l’Équateur à Londres pour échapper à une arrestation suite à des allégations de « viol » en Suède (au bout de 8 ans, la Suède a clôturé l’enquête de ce cas tout autant cousue de fil blanc pour pouvoir extrader Julian Assange vers les Etats-Unis). Depuis son arrestation dans l’ambassade du pays sud-américain, qui avait craqué sous la pression d’Uncle Sam, Assange est en détention isolée ; on lui refuse les droits les plus élémentaires pour qu’il puisse se défendre, et tout cela ne se passe même pas en cachette.

A une époque où une Isabelle Balkany en pleine forme ne doit pas aller purger sa peine de prison « pour raisons de santé », Julian Assange, lanceur d’alerte à qui le monde doit une fière chandelle, est torturé à mort dans une prison européenne.

Tout dans cette procédure sent le coup monté entre les Etats-Unis vindicatifs qui veulent la peau d’un lanceur d’alerte ayant montré au monde les crimes de guerre américains et la Grande Bretagne qui veut rendre service aux Américains dont le gouvernement pense qu’ils les sauveront après leur idiotie du « Brexit » – la famille de la juge est impliquée dans des affaires commerciales avec les services secrets américains, pendant les auditions devant la cour, on ne donne pas la parole à l’intéressé et les conditions de détention correspondent à la torture d’isolement.

Les 60 médecins, eux, estiment que Julian Assange est en danger de mort imminent et que de toute manière, vu son état critique, il ne sera pas en mesure d’assister aux prochaines auditions dans cette procédure d’audition programmée au mois de février 2020.

Ils sont où, les politiques européens qui s’auto-félicitent pour leurs superbes actions en faveur de la protection des lanceurs d’alerte ? Ils sont où, les défenseurs des Droits de l’Homme ? Elles sont où, les institutions européennes qui ne cessent de clamer que l’Union Européenne est le « fief des Droits de l’Homme » ? Qui met de la pression sur un pays (encore) membre de l’Union Européenne et qui pratique la torture ?

Faites du bruit ! Signez les pétitions ! Ecrivez à vos députés, à la Justice britannique, à vos eurodéputés et rejoignez ceux qui demandent la protection de Julian Assange ! Et faites-le maintenant, aujourd’hui, tout de suite – la vie de Julian Assange est sérieusement en danger! Vous trouverez des contacts en cliquant ICI !

Regardez cette interview avec Nils Melzer, rapporteur spécial de l’ONU et expert en matière de torture, sur la détention de Julian Assange.