La Lituanie, une Europe méconnue

Chose promise, chose due : la chronique de José Manuel Lamarque est à lire dès aujourd’hui sur Eurojournalist(e) ! Cette première publication est une invitation à découvrir la Lituanie, un pays à l’histoire singulière, éminemment européenne.

Le château de Trakai près de Vilnius en Lituanie. Foto: pavel.Shulekin / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(José Manuel Lamarque / Inès Tempel) – Entrée dans l’Union Européenne en 2004, la Lituanie est un des plus récents visages de la coopération européenne. Avec plus de 2 millions d’habitants, cette ancienne république soviétique de la Baltique est aujourd’hui un membre important de l’Union Européenne et un allié fidèle des États-Unis et des Européens au sein de l’OTAN. Portrait d’un pays à la croisée de deux mondes.

Retour à la démocratie – En 1992, la Lituanie adoptait par référendum une constitution instaurant une démocratie parlementaire. En 1995, la Lituanie déposait sa candidature à l’Union européenne, et à la suite du référendum des 10 et 11 mars 2003, 90% de suffrages lituaniens furent favorables à l’adhésion. C’est au 1er mai 2004 que la Lituanie devenait un État membre de l’Union européenne, ainsi que neuf autres États. Enfin, la Lituanie rejoignait la zone euro le 1er janvier 2015.

30e anniversaire de la résistance lituanienne – La Lituanie célèbre cette année le 30e anniversaire de la répression militaire soviétique contre les mouvements d’indépendance du pays. Le 11 janvier 1991, les chars soviétiques entraient en Lituanie afin d’empêcher que le pays affirme son indépendance, proclamée en mars 1990. Les troupes soviétiques prirent alors le contrôle de plusieurs bâtiments publics à Vilnius, la capitale, et un assaut fut mené contre la tour de communication audiovisuelle. On compta alors 14 morts et 50 000 Lituaniens se mobilisèrent contre la soldatesque, déclenchant une manifestation de masse dans la capitale.

Quant aux troupes soviétiques, elles quittèrent le pays le 13 janvier 1991 et l’URSS tomba le 26 décembre 1991. En souvenir de ces journées sanglantes, le myosotis (en grec : « Ne m‘oublie pas ») devint le symbole de la résistance aux troupes soviétiques. En 2019, un procès-fleuve, qui dura 10 ans, condamna pour crime contre l’humanité par contumace, une soixantaine de hauts responsables soviétiques impliqués dans la répression des journées sanglantes de janvier 1991.

Le voisin russe – Depuis son indépendance, la Lituanie poursuit une politique de méfiance par rapport à la Russie, ainsi qu’avec la Biélorussie, alliée militaire de la Russie. Ainsi, elle a fait construire une clôture longue de près de 50 kilomètres entre l’Union européenne et la Russie. Il n’est pas rare que la Lituanie, comme les deux autres États baltes, la Lettonie et l’Estonie, prenne régulièrement position contre la Russie au sein du Conseil de l’Europe.

La chronique originale ainsi que la conversation avec Muza Rubackyté, pianiste concertiste lituanienne, sont à retrouver en intégralité ici !

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