Là où la confiance s’est perdue…

Il y a encore beaucoup de personnes qui hésitent, malgré la pression, à se faire vacciner. Mais ceux qui voudraient qu’on leur fasse confiance, l’ont ébranlée tout seuls…

Bisous, pas de masque, pas de distance, et les mômes ne se sont même pas lavés les mains... Foto: Spot du gouvernement / Youtube

(KL) – Vous vous souvenez de ce spot auquel on avait droit pendant plusieurs mois en 2020 ? Le mômes qui rendent visite à la grand-mère qui elle, avait fait son vaccin. Car il fallait vacciner les personnes âgées. Et les personnes, une fois vaccinées, étaient considérées comme aussi « sûres » que les générations suivantes. « Protégez-vous, protégez les autres », on nous avait dit. Pour, enfin, retrouver les nôtres, pour pouvoir les prendre dans les bras, les embrasser. Telle était la promesse de la première dose de vaccin et encore, de la deuxième. Aujourd’hui, ce spot pourrait engendrer une plainte pour « incitation à la mise en danger d’autrui », si un tel chef d’accusation existait, car le comportement montré et préconisé dans ce clip, est le comportement idéal pour contracter et diffuser le virus.

Il ne s’agit pas là d’une tentative de justifier la décision d’aucuns de ne pas se faire vacciner. Il ne s’agit pas non plus d’un appel à se faire vacciner. Ce n’est pas le rôle d’un média comme le nôtre de donner des recommandations médicales à nos lecteurs. Mais il s’agit d’une tentative d’expliquer pourquoi un nombre non-négligeable des Français ne fait plus confiance en les déclarations sanitaires du gouvernement.

Si on peut aisément comprendre le désarroi des gouvernements face à cette situation inédite, force est de constater qu’il y avait trop de « Fake News » qui n’émanaient pas de « complotistes » malveillants, mais du gouvernement. D’accord, ils ne savaient pas mieux, mais ils étaient très, trop affirmatifs. Plus affirmatifs que dans d’autres pays où les communications entre les décideurs et les populations étaient moins truffées de mensonges ou d’approximations.

Qui ne se souvient pas de la porte-parole du gouvernement, Sibeth N’Daye, qui montrait devant les caméras qu’il était techniquement presque impossible de mettre un masque ? Qui ne se souvient pas des mises en garde du gouvernement qui expliquait que le port du masque était même dangereux, car on risquait de s’étouffer par le CO2 généré par sa propre respiration ? Qui ne se souvient pas des déclarations de Madame Buzyn qui, en Mars 2020, affirmait devant la presse que dans le pire des cas, il allait y avoir « un cas ou deux » en France, quelques jours avant que l’Allemagne ne ferme la frontière ? Et qui ne se souvient pas de cette campagne « Protégez-vous, protégez les autres » ?

Après des informations approximatives concernant les deux premières doses de vaccin que bon nombre d’entre nous se sont fait injecter pour « protéger les autres » et pour retrouver les nôtres, le doute s’est installé chez beaucoup de personnes. Aujourd’hui, ce qu’il reste de ces promesses, est le « protégez-vous » et un autre aspect qui n’apparaissait même pas dans les communications du gouvernement : « Allégez la pression sur les hôpitaux où on a fermé, en pleine crise, de nombreux lits ». Ces deux raisons seraient déjà suffisantes pour se décider à se faire vacciner, mais il faut aussi comprendre ceux qui disent : »On nous a menti sur les deux premières doses, qui nous dit qu’on ne nous ment pas aussi sur la troisième ? »

Côté information, force est de constater que de moins en moins de gens suivent les « informations » actuelles, parce que d’une part, pour chaque information, on trouve des heures après d’autres « informations » qui affirment le contraire ; pour chaque étude publiée, on trouve des heures plus tard, les contre-expertises ; et les virologues et d’autres experts changent d’avis comme d’autres de chemise.

Un gouvernement qui a perdu la confiance d’une partie de sa population, agit soit par des promesses, soit par des menaces. Les annonces faites par Olivier Véran tombent dans la deuxième catégorie. Oui, depuis ces annonces, pas mal de gens se font vacciner, non pas par conviction, mais avec le pistolet sur la tempe. La menace de perdre son travail, sa liberté, sa sécurité matérielle, constitue un chantage qui n’est pas de nature à pouvoir augmenter la confiance perdue.

A Paris, les consultants ès communication de crise auront du pain sur la planche, car c’est cette communication vaniteuse et politique qui a fait que beaucoup de gens ont perdu confiance. Les insulter, les menacer, les exclure de la société, c’est facile et ce n’est pas une bonne méthode pour assurer à terme, la cohésion de la société. Colmater les clivages que cette mauvaise communication a occasionnés dans la société, durera probablement plus longtemps que la pandémie elle-même. Et cela devrait relativiser un peu la communication actuelle qui veut que la France soit le pays ayant géré cette crise au mieux. La France n’a géré cette crise ni mieux, ni pire que d’autres pays. Mais dans une situation comme celle d’aujourd’hui, un peu d’humilité face à cette crise mondiale serait peut-être de mise…

Pour le plaisir des yeux – le spot dont il est question dans cet article et qui a induit les Français en erreur…

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