La politique allemande vieillit rapidement

Les partis politiques en Allemagne voient le nombre de leurs adhérents en chute libre – et ils deviennent de plus en plus vieux.

Les porteurs d'espoir pour le renouveau politique en Allemagne ?... Foto: Renate Rössing / Deutsche Fotothek / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0de

(KL) – Les chiffres ne trompent pas – faire de la politique dans un parti n’est plus exactement « sexy ». Les partis traditionnels, donc CDU, SPD et FDP voient leur nombre d’adhérents fondre comme une boule de neige au soleil et dans le cadre de cette baisse spectaculaire, les militants dans les partis font de plus en plus partie du troisième âge.

Ainsi, pendant les 25 dernières années, le SPD a perdu plus de la moitié de ses adhérents (de 943000 à 460000), la CDU enregistre une perte de 330000 adhérents et le FDP perd environ deux tiers de ses militants (de 168000 à 55000). Et ce sont les vieux qui restent fidèles à leur parti – ainsi, la moitié des adhérents des conservateurs de la CDU a plus de 60 ans et il devient de plus en plus difficile d’envoyer des candidats jeunes dans des élections municipales ou régionales. Si la nomination de candidats ne pose pas encore problème, il en est différent en ce qui concerne les élections pour des mandats non rémunérés.

Autre problème – dans un monde en mutation permanent, dominé par les nouvelles technologies, il est de plus en plus difficile d’évaluer les dossiers en cours sans vraiment comprendre de quoi il s’agit. Voilà un des « effets secondaires » des changements démographiques en Allemagne, d’une société qui vieillit et qui manque terriblement de jeunes talents.

Considérant la mauvaise image que donne actuellement la politique, non seulement en Allemagne, mais partout dans le monde, il est peu étonnant que les jeunes préfèrent s’engager dans des associations, des ONGs et d’autres structures en dehors du circuit politique.

Seuls les Verts (+20000 en 25 ans) et l’extrême-droite profitent de la situation – ils enregistrent actuellement de nombreux nouveaux adhérents, mais il faut voir s’ils arrivent à les garder dans le temps.

Peu étonnant donc que la politique devient de plus en plus ennuyeuse en Allemagne – mais cela pourra coûter cher à terme. Ne faudra-t-il par trouver de nouvelles approches à une politique digne du 21e siècle ?

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