La relation libidineuse de la CDU avec Angela Merkel

Avec un résultat qui fait penser aux «élections» dans des pays de l’Est, Angela Merkel a été réconduite à la tête de la CDU. Avec 96,7% des votes. Etrange.

"Mutti" est contente. Elle a été confirmée à la présidence de la CDU avec plus de 96% des votes. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Angela Merkel est un phénomène. Lorsque vous demandez à vos amis et connaissances, personne n’a voté pour elle. Comme personne ne va jamais manger chez McDo. Pourtant, comme McDo, Angela Merkel est toujours là. Et comment ! Avec 96,7% des votes, elle a été confirmée à la présidence de la CDU, ce que certains observateurs ont déjà classé comme un «avertissement». Car il y a deux ans, elle avait obtenu 97,9% des votes.

Après son discours, les délégués de la CDU lui avaient donné des «Standing Ovations» pendant 10 minutes – et personne ne comprend réellement l’enguement que «Mutti» suscite dans son parti. Sa politique est une catastrophe – soit, elle ne fait rien et attend que les problèmes se dissipent tout seuls, soit elle intervient en augmentant la pauvreté dans les populations européennes, l’Allemagne y comprise. Pourtant, elle engrange une approbation comparable à un Erich Honecker lors des élections en «RDA». Une farce.

«Mutti» doit rassurer. Sa position en Europe, sa fermeté affichée, son calme, et surtout son côté quelconque font qu’un bonne partie des Allemands se reconnaît dans ce personnage qui endort la politique allemande depuis une bonne décennie. A défaut de mieux, on reste avec Angela.
Au niveau des vice-présidents de la CDU, on retrouve un certain Thomas Strobl, candidat désavoué par les membres de la CDU au poste du Ministre-Président du Bade-Wurtemberg, qui obtient ainsi son lot de consolation. Il est vrai qu’il était le candidat de «Mutti»… Autres vice-présidents : Julia Klöckner (96,5%), Volker Bouffier (89,1%), Armin Laschet (76,1%) et Ursula von der Leyen (70,5%). Ces choix traduisent quelque chose – aucun vice-président ne fait partie de ceux qui seraient ouverts au dialogue avec d’autres partis comme les Verts – la CDU se répositionne clairement à droite, plus à droit qu’auparavant.

Ce qui ne change rien au phénomène de «Mutti». Elle y est et elle y reste. Jusqu’à ce que la gauche allemande trouve le même courage que la Thuringe en l’éjectant. Mais on peut avoir des doutes si cela arrivera déjà en 2017, lors des prochaines élections législatives en Allemagne.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste