La renaissance du SPD

A cinq semaines de l’élection législative en Allemagne, le SPD crée la surprise, en dépassant les Verts dans les sondages et en rattrapant (presque) la CDU/CSU. Suspense.

Et si c'était l'outsider Olaf Scholz (SPD) qui s'imposait à la fin ? Foto: Heinrich-Böll-Stiftung from Berlin, Deutschland / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(KL) – Il y a du mouvement dans le paysage politique allemand. Contre toute attente, le SPD est en train de se refaire une santé, en dépassant les Verts et en talonnant la CDU/CSU. Même s’il ne s’agit que d’un sondage (RTL/n-tv/FORSA), la tendance semble se confirmer : le SPD est de retour dans la course au pouvoir fédéral.

Les chiffres : si l’élection avait lieu dimanche prochain, la CDU/CSU serait créditée à 23%, le SPD à 21%, les Verts à 19%, le FDP à 12%, l’AfD à 10% et Die Linke à 6%. Mais comment s’explique ce retour du SPD qui vient de subtiliser le rôle du « dauphin » aux Verts ? Plusieurs raisons font que le moment est propice pour le SPD.

D’abord, la CDU/CSU souffre actuellement de plusieurs problèmes. D’abord, elle a opté pour le mauvais candidat – Armin Laschet n’a pas pu conquérir l’estime des Allemands, même pas de la part des adhérents de son propre parti, sa gestion de la catastrophe naturelle des inondations dans le Land Rhénanie du Nord-Westphalie qu’il dirige actuellement, est considérée comme calamiteuse, ensuite, le gouvernement d’Angela Merkel n’a jamais pu prendre la main de la gestion de la pandémie, laissant cette gestion aux ministre-présidents des Länder qui eux, ont fait ce qui leur plaisait et actuellement, la gestion de la situation en Afghanistan est vécue comme lamentable ou même cynique. Pour la CDU/CSU, cette élection vient au pire moment.

Les Verts, qui concurrençaient la CDU/CSU il y a encore quelques mois, perdent actuellement de la vitesse. Comme pour la CDU/CSU, leur candidate Annalena Baerbock ne convainc pas et elle est assez invisible dans la campagne électorale. Du coup, le SPD et son candidat Olaf Scholz, gagnent du terrain en étant considérés comme une « valeur sûre ». Si le SPD ne déclenche pas vraiment de l’enthousiasme, il représente à nouveau une alternative par rapport à la CDU/CSU et les Verts.

Avec cette évolution des intentions de vote, de nombreuses coalitions deviennent possibles. Puisque les trois grands partis se tiennent dans un mouchoir, suivis par trois petits partis qui ne sont pas très loin, du coup, tout devient possible. Si jamais les sondages devraient se confirmer aux urnes le 26 septembre prochain, les négociations pour former un nouveau gouvernement, s’annoncent longues et difficiles.

Les sondages actuels traduisent aussi notre époque – plus rien ne peut être considéré comme acquis. Le paysage politique est en mouvement et les sondages produisent chaque semaine de nouvelles tendances. La « phase chaude » de la campagne électorale 2021 verra tout le monde sur le pont. Il faudra se battre pour chaque vote et le suspense le soir du 26 septembre est garanti. Des certitudes, plus personne ne peut en avoir…

1 Kommentar zu La renaissance du SPD

  1. ou querelle reformiste est un debat interne au Parti social-democrate d’Allemagne (SPD) provoque par la publication des theories reformistes d’ Eduard Bernstein dans la revue Faute de pouvoir etre relayees, les positions ideologiques du parti se radicalisent. Initialement ne d’un compromis entre le « socialisme de la chaire » de Ferdinand Lassalle et le socialisme revolutionnaire de Karl Marx et August Bebel, il penche desormais clairement en faveur de cette seconde tendance : « La Loi a eu pour effet de radicaliser les masses ouvrieres ou l’idee de la lutte des classes gagne du terrain au detriment des conceptions lassalleennes »

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