La reprise (11)

L'été passe trop vite – à peine commencé après le déconfinement, la rentrée s'annonce dans quelques semaines et sonnera le glas de la saison touristique 2020. Beaucoup trop tôt pour beaucoup de monde.

7/7, du matin au soir - le centre-ville lutte pour sa survie... Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Comme tous les jours, les époux Zucker ouvrent leur boutique « Blanc du Nil » sur la Place de la Cathédrale, juste à l’entrée dans la Rue du Maroquin. Et comme tous les jours, ils constatent le faible nombre de touristes et bien entendu, aussi leur provenance – ils sont presque tous Français. « Et regardez la Rue du Maroquin, normalement, vous auriez du mal à passer, mais là, il n’y a presque personne. Si, un groupe de touristes lyonnais qui se dirige vers l’embarcadère des bateaux Batorama.

« Faites le calcul », dit Jacques Zucker, « il reste entre trois ou même deux week-ends touristiques ; après, c’est la rentrée partout. C’est grave, il y en aura qui devront mettre la clé sous la porte. »

Mais ça n’empêche pas les Zucker d’être au poste, chaque jour de la semaine, du matin jusqu’au soir, par exemple lors de cette canicule où les gens ne quittent que tard leur logement et fréquentent les magasins plus tard. Lorsque le mercure grimpe à 35 degrés et plus, les Zucker aimeraient faire de temps en temps une pause – mais il n’en sera rien. Un projet impossible à financer.

Reste à espérer que la dernière partie de cet été 2020 sera marquée par un léger mieux, ou encore mieux, un grand mieux. Les Zucker, eux, ne se limitent pas au seul espoir, ils travaillent. Ce serait juste s’ils parvenaient à sauver leur boutique.

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