La reprise (22)

Le mois d'août n'était pas très bon à l'Hôtel de la Cathédrale, le mois de septembre s'annonce encore pire. Mais le patron Jean-Marc Mura ne lâchera rien, même si la situation est de plus en plus difficile.

Idéalement situé en face de la Cathédrale et du "Kammerzell", l'Hôtel de la Cathédrale traverse aussi une période difficile. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Comme tout le monde, Jean-Marc Mura apprend actuellement à gérer une baisse dramatique de son affaire, l’Hôtel de la Cathédrale. La saison touristique étant terminée, les grandes manifestations de la rentrée comme la Foire Européenne, battent de l’aile et l’évolution de la situation sanitaire n’invite pas non plus à un optimisme débordant.

« Notre taux de remplissage », dit Jean-Marc Mura, « se situe actuellement à environ 15%. Les grandes manifestations d’automne, comme les ‘Bibliothèques idéales’ ou la ‘Foire Européenne’, n’ont généré que quelques nuitées qui sont loin de pouvoir couvrir nos frais. Au clair, nous travaillons actuellement à perte dans l’espoir que la situation changera. » Mais est-ce que cette situation pourra changer ? Le département du Bas-Rhin est repassé dans le rouge, personne ne sait quelles mesures seront prises aujourd’hui, demain ou après-demain, et l’Alsace, du coup, n’est plus une destination de rêve, mais une « zone à risque » que les rares touristes qui voyagent encore éviteront le plus possible.

Alors, le seul espoir restant pour terminer l’année sur une note positive, c’est le Marché de Noël. Mais est-ce que le Marché de Noël aura lieu ? Le cas échéant, dans quel format ? Pour quelle durée ? Avec quelles restrictions ? En Allemagne, les Marchés de Noël, dans plusieurs villes comme Cologne ou Düsseldorf, ont déjà été annulés. Et Strasbourg ?

De quoi désespérer, mais Jean-Marc Mura ne désespère pas. « Evidemment, comme beaucoup de collègues parmi les commerçants du centre-ville, on fera le point à la fin du mois d’octobre. Là, nous sommes dans une phase d’observation et on attendra quelques semaines pour voir comment les choses évoluent. D’ici là, on fait notre travail, même si une grande partie de nos salariés sont au chômage technique. Fermer l’hôtel, ce n’est actuellement pas une option. Mais effectivement, beaucoup se décidera avec le Marché de Noël. »

L’attitude des hôteliers, gastronomes et commerçants du centre-ville strasbourgeois est remarquable. Non, ils ne jettent pas l’éponge, non, ils ne se laissent pas bouffer par la morosité ambiante. Ils travaillent. Dur. Et nous, on ne peut qu’espérer que leurs efforts énormes finissent par être récompensés. Une partie du patrimoine strasbourgeois en dépend. Croisons les doigts !

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