La reprise (24)

Nous sommes à la mi-septembre, l'été fait tout pour rester (et il y arrive), et pour les commerçants, hôteliers et gastronomes du centre-ville strasbourgeois, il s'agit maintenant de tourner une page.

Au pied de la Cathédrale, le monde économique se bat pour sa survie. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – « On s’y attendait », dit Jacques Zucker qui dirige avec son épouse Marie la boutique « Blanc du Nil » sur la Place de la Cathédrale, juste à l’entrée de la Rue du Maroquin. Inutile d’en dire plus, la place est quasiment vide. Même si ce week-end n’était pas le pire ces derniers mois, la suite ne s’annonce pas forcément mieux.

« La nouvelle annulation de la séance plénière du Parlement Européen nous a porté un coup supplémentaire. Pour l’économie de la ville, ces séances sont très importantes ; des milliers d’emplois en dépendent directement ou indirectement. La Foire Européenne était plutôt triste, et tout ce qui se passe depuis des semaines ternit l’image de Strasbourg ! », constate Jacques Zucker.

Et comment s’en sortir, de cette spirale qui se fait de plus en plus menaçante ? « Tous les acteurs concernés dans la ville devraient s’accorder sur une stratégie commune, une stratégie d’attractivité de Strasbourg et de toute l’Alsace. Et beaucoup dépendra, bien entendu, du Marché de Noël cette année. Mais là aussi, c’est un grand point d’interrogation », dit Jacques Zucker.

Et en attendant… « il s’agit de continuer et d’apprécier les moments encourageants qui existent aussi », souligne Jacques Zucker, « que ce soient des clients qui nous disent des mots solidaires, ou bien la solidarité parmi les commerçants au centre-ville, ou encore la qualité de nombreuses rencontres, tout ça est important aussi. Nous continuons à tout mettre en œuvre pour que le centre-ville de Strasbourg reste un endroit de vie. Le nombre de boutiques qui n’ouvrent plus que sporadiquement nous inquiète. Donc, on garde le sourire et on regarde attentivement la suite… »

Espérons déjà que l’été restera effectivement encore un peu, que le Parlement Européen rentrera enfin à la maison, et que tous les acteurs de la ville pourront trouver ensemble un moyen de changer l’image de la ville. Strasbourg, le Bas-Rhin, toute l’Alsace et même tout le Grand Est ne méritent pas d’être pointés du doigt.

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