La reprise (31)

Depuis le déconfinement, Eurojournalist(e) suit 3 enseignes au centre-ville strasbourgeois pour documenter les efforts fournis en vue d'une relance économique.

L'Hôtel de la Cathédrale à Strasbourg vient de rouvrir. Mais les conditions sont plus que difficiles. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Jean-Marc Mura, le patron de l’emblématique « Hôtel de la Cathédrale », a pris une décision courageuse – il vient de rouvrir son hôtel après une fermeture temporaire. Malgré les circonstances plus que défavorables, il garde la tête haute et se projette vers la saison 2021. Cette année, il a déjà fait une croix dessus.

« Nous tournons actuellement à un taux de remplissage de 20% maximum », dit Jean-Marc Mura, « mais nous continuons tant que nous pourrons. Les prochaines semaines s’annoncent encore plus compliquées que l’été. ». Qui lui, était déjà une déception.

Et le Marché de Noël ne constitue pas une lueur d’espoir ? « Soyons réalistes », répond Jean-Marc Mura, « avec toute l’Europe en rouge, il n’y aura pas de touristes. Déjà là, nous n’avons aucun touriste étranger, nos clients sont tous des Français qui arrivent par le biais des plate-formes de réservation. D’ici fin novembre, la situation risque encore de s’empirer, donc, s’attendre à la venue de touristes, c’est s’attendre à un miracle… ».

Même son de cloche en ce qui concerne le retour du Parlement Européen à Strasbourg. « Je doute fort que nous aurons encore une semaine plénière cette année à Strasbourg. Inutile d’énumérer les problèmes qui en découleront, tout le monde les connaît. » Et cette attitude, ce n’est pas du défaitisme, mais du réalisme, après des mois de travail dans une situation aussi difficile que l’été 2020.

Pour les semaines à venir, Jean-Marc Mura compte même avec la possibilité d’un couvre-feu, aussi à Strasbourg. « En tant qu’hôtelier, cette situation me rend fou », soupire Jean-Marc Mura, « mais en tant que citoyen, je comprend les mesures prises. Il suffit de regarder les chiffres pour comprendre que ces mesures sont nécessaires pour sauver des vies. Mais chaque durcissement des mesures coûtera des emplois et poussera des petites et moyennes entreprises vers la faillite. Mais en attendant, nous ne pouvons pas faire grande chose. Donc, on travaille… »

Il convient de tirer le chapeau devant tous ces commerçants, hôteliers et gastronomes qui bravent la morosité ambiante, l’angoisse qui se propage et la baisse du chiffre d’affaires qui menace jusqu’à leur existence. Espérons qu’ils soient récompensés pour le travail courageux qu’ils fournissent !

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste