La reprise (52) – Loin d’être sorti de l’auberge…

« Ce n’est pas en se lamentant que l’on fait avancer les choses », dit Jacques Zucker qui gère la boutique « Blanc du Nil » avec son épouse Marine. Il a raison…

Jacques Zucker, le sourire malgré tout. "On ne se lamente pas"... Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Depuis le mois de mai 2020, Eurojournalist(e) suit trois enseignes du centre-ville strasbourgeois, un restaurant alsacien (le « Muensterstuewel »), un hôtel (« Hotel Cathédrale ») et une boutique de vêtements (« Blanc du Nil »). Notre objectif est de documenter la reprise économique dans cette période pandémique et la façon dont ces trois enseignes continuent à se battre. Aujourd’hui : interview avec Jacques Zucker de la boutique « Blanc du Nil ».

Jacques Zucker, comment s’est passé cet été dans votre boutique ?

Jacques Zucker : Pendant les mois de Juillet et Août, nous avons enregistré une baisse de notre chiffre d’affaires de -70% par rapport à 2019, la dernière année « normale ». Actuellement, nous tournons encore avec les stocks de vêtements établis en début de la saison, sans avoir eu à commander d’autres marchandises et cela ne s’est jamais produit en 12 ans. Par contre, depuis le début du mois de Septembre, nous avons déjà réalisé le même chiffre d’affaires que pendant tout le mois d’Août.

Et comment expliquez-vous cela ?

JZ : Il y a deux paramètres qui entrent en jeu. D’abord, l’été a été catastrophique au niveau de la météo. Les rares touristes qui étaient dans la ville en début de l’été, portaient des vestes et des vêtements chauds. Nous, on vend des habits blancs, des vêtements d’été. Ensuite, évidemment, il y a encore et toujours les conséquences de la pandémie et surtout, l’absence de touristes américains et asiatiques. Mais pour nous, les choses sont claires. Lorsqu’il fait beau, on prend ce que nous pouvons prendre et après, on verra. Ce n’est pas en se lamentant qu’on arrive à faire avancer les choses…

Et avez-vous encore perçu des aides cet été ?

JZ : Non, de nulle part. Les magasins de souvenirs dans notre voisinage ont heureusement encore reçu des aides, nous non. Pas non plus de la part de notre propriétaire qui, depuis le début de la crise, ne se sentait pas la vocation de faire un geste.

Alors, la suite, l’automne, l’hiver, le Marché de Noël ?

JZ : En ce qui concerne le Marché de Noël, nous attendons encore la confirmation qu’il puisse avoir lieu, ce qui est difficile à dire aujourd’hui. Nous sommes tous encore tributaires de la situation pandémique et aussi de la question, à quel moment les touristes américains et asiatiques pourront revenir…

… vous y croyez pour cette année 2021 ?

JZ : Je suis d’un naturel optimiste, donc je vais répondre « oui ». Si tout est normal, on ouvrira au mois de décembre et on proposera des produits typiquement alsaciens, des poteries, des tissus, des habits bien de notre région. Mais d’abord, il est vraiment important que cette année, le Marché de Noël puisse avoir lieu… nous croisons les doigts !

Jacques Zucker, merci pour cet entretien !

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