La situation se dégrade de plus en plus dans l’Est de l’Ukraine

Le gouvernement à Kiev perd progressivement le contrôle sur la partie Est du pays.

Der Bürgerkrieg in der Ost-Ukraine rückt immer näher. Ist es wirklich ein Bürgerkrieg? Foto: © Andrew Butko / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – La situation dans l’Est de l’Ukraine ressemble de plus en plus à un prélude d’une guerre «civile». Mais dans le fond, cette guerre n’a rien de civil, elle est, même si le nombre de «Putinversteher» («ceux qui comprennent Poutine») ne cesse de croître, concertée depuis Moscou. C’est Vladimir Poutine qui met tout en oeuvre pour que cette situation devient incontrôlable, pour avoir une justification pour une nouvelle intervention militaire dans l’Est de l’Ukraine.

Dans le débat publique, on pose la question si les Américains se comportent mieux dans cette affaire que les Russe et quel serait le rôle de l’Europe. Mais ces questions sont secondaires – actuellement, des gens meurent en Ukraine parce que Poutine rêve son rêve de réunifier l’URSS, par tous les moyens.

Avons-nous réellement oublié qui est l’ex-KGB Vladimir Poutine ? Pourquoi est-ce que les intellectuels occidentaux cherchent à justifier son aggression militaire sur un état souverain ? Pourquoi parle-t-on toujours de «forces pro-russes», sachant que les soldats et groupes en Crimée et dans l’Est de l’Ukraine sont des soldats russes ? Avons-nous oublié comment Poutine traite les questions des Droits de l’Homme ? Avons-nous oublié que Poutine poursuit et emprisonne adversaires politiques, homosexuels, journalistes inopportuns ? Avons-nous oublié l’action militaire russe en Tchétchénie ? Au lieu de chercher à cautionner l’incendier russe, les intellectuels européens feraient mieux de penser à des solutions qui pourraient éviter in extremis une nouvelle guerre sur le continent européen.

Mais Vladimir Poutine ne fait rien pour calmer la situation. Au contraire. Avec la hausse du prix du gaz et toute une série de menaces l’accompagnant, la Russie ne défie pas seulement l’Ukraine, mais également l’Union Européenne. Le comble : L’Union Européenne paierait la facture de gaz de l’Ukraine pour fournir les moyens financiers permettant à Poutine de financer l’opération en Ukraine.

«Oui», disent certains, «mais Poutine a déclaré qu’il ne voulait pas intervenir sur le territoire ukrainien». Et depuis quand est-ce que les dictateurs sur le chemin de la guerre disent la vérité ? Hitler avait même signé un papier en 1938 à Munich disant noir sur blanc, qu’il ne voulait pas envahir la Tchecoslovaquie. L’histoire nous a enseigné qu’il ne fallait pas accorder trop de crédit aux déclarations de représentants de systèmes totalitaires, surtout pas lorsque leurs actes disent le contraire de leurs paroles.

Seul un moratoire immédiat, un arrêt immédiat de tout ingérance russe, américaine et européenne sous contrôle de l’ONU, pourrait stopper ce train de la guerre qui est déjà en marche. Il faut laisser le temps et la sécurité aux Ukrainiens pour revenir à la table de négociation. Il faut que les Ukrainiens aient le choix pour pouvoir déterminer leur avenir.

Mais pour cela, il faudrait la volonté politique d’arrêter les hostilités. Or, Poutine n’a pas du tout cette intention là. Il cherche une place dans les livres de l’histoire russes, comme celui ayant réunifié la Grande Russie, n’importe le prix.

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