La vie devient plus chère en Allemagne…

Depuis le mois de février 2020, la vie est devenue sensiblement plus chère en Allemagne. Et cette tendance risque de s’accentuer davantage, disent les économes.

Les prix de certains aliments augmentent déjà - et cela va continuer... Foto: thelastcarmusai / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – L’Office Fédéral des Statistiques vient de publier un rapport indiquant une nette hausse du coût de la vie en Allemagne. Les prix d’aliments, les loyers, l’essence, tout a augmenté. Comparé au mois de février 2020, le coût de vie a augmenté de 1,3% et, chiffre aussi inquiétant, les prix ont augmenté entre janvier 2021 et février 2021 de 0,7%. Et comme souvent, la crise frappe en premier ceux qui n’ont rien ou peu – cette augmentation du coût de vie affecte en premier lieu ceux qui souffrent déjà le plus de la précarité.

Plusieurs paramètres occasionnent cette augmentation du coût de la vie. D’une part, les prix pour des aliments comme des fruits et légumes augmentent, parce que les chaînes d’approvisionnement depuis les centres agricoles en Espagne et au Portugal ont été mises en difficultés. Les fermetures temporaires des frontières dans le sud de l’Europe ainsi que de grands bouchons aux frontières ont tellement allongé le temps de transport pour les denrées périssables que plusieurs grands transporteurs ont suspendu les transports. La raréfaction des fruits et légumes ne peut pas être épongée par les récoltes chez nous qui cette année, seront difficiles à cause du manque des colonnes d’ouvriers agricoles qui viennent tous les ans des pays de l’est pour parer à la pénurie de main d’œuvre dans l’agriculture occidentale. Et qui dit raréfaction, dit augmentation des prix. Ici, en France, on avait déjà assisté à ce phénomène lors du premier confinement l’année dernière.

A cela, il faut ajouter les frais augmentés des chaînes de distribution de marchandises. Beaucoup de commerçants survivent grâce aux systèmes de livraison, mais les livraisons ont également un coût qui lui, est in fine assumé par les consommateurs.

Et, bien sûr, il y a aussi les « profiteurs de la crise », comme les propriétaires qui, dans cette situation compliquée, ne trouvent rien d’autre que d’augmenter les loyers.

La crise sociale qui s’annonce depuis le début de la crise sanitaire, commence à se dessiner. Comme il fallait s’y attendre, ce sont les plus démunis qui sont touchés en premier. Les gouvernements font leur possible, mais force est de constater que ce « possible » ne suffira pas pour les mois et années à venir. Toutefois, il est urgent de trouver des solutions, car un moment donné, l’ambiance passera au rouge et risque de se traduire par une crise sociale qui pourrait dépasser tout ce que nous vivons depuis 2018. La solidarité européenne ne peut pas se limiter au bien-être matériel des actionnaires des laboratoires pharmaceutiques – le jour où des millions de personnes ne sauront plus comment nourrir leurs familles, elles iront chercher ce dont ils ont besoin.

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