La ville de Freiburg tend la main à la Russie

Les Russes aspirent aux mêmes choses que nous - les échanges culturels nous le rappellent. Foto: Caption du film "Patriotinnen" d'Irina Roerig

(KL) – Nous vivons à une époque de polarisation. «Les Russes veulent la guerre», «les Allemands écrasent l’Europe économiquement», «Les Grecs sont fainéants» – ainsi fusent les préjugés qui ne font qu’aggraver l’incompréhension mutuelle entre les leaders politiques de l’Ouest et de l’Est. Mais ces généralisations sont toutes erronnées – tous les peuples du monde aspirent aux mêmes choses : une paix durable, une vie digne dans la sécurité materielle et des perspectives pour les générations à venir. Ceux qui sabotent tout cela, ne sont qu’une poignée d’individus qui eux, tirent un profit personnel des confrontations actuelles. Pour faire contre-poids contre la haine qui s’installe peu à peu entre les peuples, sur fond d’une propagande bête et méchante autant à l’Ouest qu’à l’Est, la ville de Freiburg a décidé d’organiser ces «Journées de la culture russe» censées permettre des échanges et un rapprochement entre les hommes et les femmes des deux pays.

«La culture joue un rôle déterminant dans la communication entre les peuples», explique le maire adjoint aux affaires culturelles de Freiburg, Ulrich von Kirchbach. «A un moment où la communication entre les dirigeants politiques semble être arrivée au point mort, il est d’autant plus important de maintenir le dialogue entre les peuples. Rien ne s’y prête mieux que la communication».

Le programme de ces «Journées de la culture russe» s’articule autour de l’auteur Marina Zwetajewa, l’une des grandes poètes russes qui, au début du siècle dernier, avait passé deux ans à Freiburg et qui constitue l’élément de jonction culturel entre Freiburg et la Russie.

L’initiative de la ville de Freiburg a été portée en Russie par la directrice de la Bibliothèque Rudomino à Moscou, ce qui n’a pas été évident à un moment où le froid reigne entre la Russie et l’Europe. Au maire de Freiburg, Dieter Salomon, de souligner «qu’en vue des temps difficiles au niveau politique, les contacts culturels et les relations directes entre les habitants des deux villes [de Freiburg et de Moscou] sont d’une importance majeure et une contribution à la compréhension mutuelle».

Expositions de photos et d’oeuvres d’art, lectures, concerts, pièces de théâtre, projection de films – il y en aura pour tous les goûts – et le plus important est que les visiteurs russes et les Fribourgeois puissent se rencontrer, se parler, échanger leurs points de vue sur la politique, la culture et la vie et travailler ensemble en vue d’une amitié entre les peuples qui risque d’être le seul élément pouvant empêcher l’évolution vers une nouvelle catastrophe mondiale.

Vous trouverez l’intégralité du programme si vous CLIQUEZ ICI !