La violence contre les réfugiés s’accentue

Le nombre de réfugiés arrivant en Allemagne décroît. Les nombre d’attaques violentes contre les réfugiés et les structures d’accueil augmente en Allemagne.

Le nombre d'attaques sur des réfugiés et les structures d'accueil est en nette hausse en Allemagne. Foto: Mefusbren69 / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Les chiffres présentés par le ministre de l’intérieur allemand Thomas de Maizière sont inquiétants – depuis le début de l’année, l’Allemagne a déjà enregistré plus d’attaques violentes contre des réfugiés et les structures d’accueil que pendant toute l’année 2016. « Une partie de la population est en train de devenir de plus en plus brutale », a-t-il déclaré, « le seuil de la violence a baissé ». Cette violence, estime le ministre, est arrivée au cœur de la société – de nombreuses attaques sont commises non seulement par des xénophobes et néonazis, mais par des gens qui n’avaient jamais eu affaire à la justice. « Lorsque des citoyens se livrent soudainement à des actes de violence, cela donne lieu à de sérieuses inquiétudes », a déclaré Thomas de Maizière.

Depuis le mois de janvier, les autorités ont enregistré 449 attaques contre des structures d’accueil, dont 45 incendies criminels et 5 attaques aux explosifs. En dehors des structures, on énumère 654 attaques sur des réfugiés. A un moment où le nombre de réfugiés arrivant est en nette baisse, il est étrange que ces attaques se multiplient et ce, malgré le fait que la quasi-totalité des villes et communes déclarent pouvoir gérer parfaitement la situation, l’accueil et aussi les programmes d’intégration des réfugiés.

Comme dans d’autres pays, la violence xénophobe s’est installée durablement dans une société allemande divisée entre les millions de bénévoles qui investissent de leur temps et énergie pour participer à cet effort de la « Willkommenskultur » et les xénophobes qui se comportent de manière de plus en plus violente.

Et si le discours politique changeait ? Si on ne parlait plus de la « crise » des réfugiés, mais de la « question » des réfugiés ? Et si on arrêtait ce discours alarmiste qui veut que « le bateau est plein » ? Le bateau est loin d’être plein, il suffit de regarder les réalités. Et de combattre la violence xénophobe par tous les moyens autorisés par l’état de droit.

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