L’Allemagne cherche un nouveau président

Après l’annonce du Président Joachim Gauck de ne pas vouloir se présenter pour un deuxième mandat, la course à sa succession est ouverte.

Le président allemand Joachim Gauck ne se présentera pas pour un deuxième mandat. Foto: Tohma (talk) / Wikimedia Commons / GNU 1.2

(KL) – Le président allemand Joachim Gauck vient d’annoncer qu’il ne sera pas disponible pour un deuxième mandat – au cours d’un deuxième mandat, il dépasserait la barre des 80 ans et il souhaite qu’un président ou une présidente plus jeune prenne le relais. Si la succession de Joachim Gauck n’aura pas une grande incidence sur la politique allemande (le président fédéral ayant une mission surtout représentative), plusieurs noms sont déjà cités.

Les favoris : Trois noms parmi les potentiels candidats à la présidence sortent un peu du lot. Wolfgang Schäuble (CDU), l’éternel no. 2 de la politique allemande, pourrait se retrouver propulsé à la présidence. D’une part, pour qu’il gagne pour une fois une élection, d’autre part pour le déloger du ministère des finances où il continue à infliger des torts à toute l’Europe du Sud avec sa politique d’austérité. Ursula von der Leyen (CDU), ministre de la défense et potentielle concurrente pour Angela Merkel en vue des élections législatives de 2017, pourrait devenir candidate – elle serait la première présidente de la République Fédérale et ce serait l’occasion rêvée pour Angela Merkel de se débarrasser d’une concurrente sérieuse. Egalement sur les tablettes des bookmakers – Frank-Walter Steinmeier (SPD), ministre des affaires étrangères dont la carrière pourrait trouver son couronnement à la Villa Bellevue à Berlin.

Les possibles : Théoriquement, on pourrait classer Norbert Lammert (CDU), le Président du Bundestag, parmi les favoris. Mais puisque l’élection du président fédéral constitue une occasion politique pour Angela Merkel et la CDU de faire le ménage parmi ses concurrents, Norbert Lammert ne compte pas vraiment parmi les favoris, puisqu’il exerce déjà un mandat représentatif. Le fait qu’il soit très apprécié, également dans les rangs de ses adversaires politiques, n’y changera pas grande chose. Gerda Hasselfeldt (CSU) est chef du groupe de la CSU au Bundestag et, contrairement à certains de ses collègues de la CSU, elle remplit son mandat avec calme et sans chercher les scandales. Bonus pour une candidate féminine ? On cite également le Ministre-Président du Bade-Wurtemberg Winfried Kretschmann (Verts). Acteur du rapprochement entre les Verts et les conservateurs de la CDU, il a toutefois encore un rôle important à jouer – après tout, une coalition Verts-CDU serait envisageable après les élections législatives de 2017.

Les outsiders : Le nom de la Ministre-Présidente de la Sarre Annegret Kramp-Karrenbauer (CDU) est autant cité que celui de Manuela Schwesig (SPD), la ministre de la famille – mais les deux sont encore trop actives dans la politique de tous les jours qu’une candidature semble peu probable. Jutta Allmendinger (SPD) est directrice du Centre Scientifique à Berlin – son problème : elle n’est pas assez connue.

Au niveau des partis, on ressent le souhait de nominer une femme à la présidence. Toutefois, la possibilité de sortir un Wolfgang Schäuble de la politique active, pourrait être trop alléchant pour la CDU et Angela Merkel. On en saura plus dans quelques semaines. Il n’y a pas d’urgence, le prochain président allemand sera élu le 12 février 2017.

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