L’Allemagne pionnière de la transition énergétique ? Non !

Cessons de rêvasser, et dépêchons nous !

Gouvernements et citoyens, encore un effort ! Foto: Eurojournalist(e)

(Marc Chaudeur) – Dans un Rapport publié le 25 mars dernier, le Forum économique mondial expose un classement des pays du monde selon quelques critères qui indiquent l’aptitude à la transition énergétique. Selon ces critères, la France s’en sort mieux que l’Allemagne. Le Portugal aussi.

Dans le Rapport du Forum économique mondial intitulé Fostering Effective Energy Transition 2019 (https://fr.weforum.org/reports/), la légende de l’Allemagne pionnière de la transition énergétique en prend un coup. On avait remarqué depuis un certain temps, il est vrai, que c’était du flan transcendantal. Les espoirs des années 1990 ne se sont malheureusement pas réalisés.

Le coûts de l’énergie pour l’usager et donc aussi , pour l’industrie étaient liés jusqu’à récemment à la croyance que ce coût se justifiait par la préparation aux futures performances énergétiques. Eh bien, ce n’est point le cas, rogntudju. Globalement, les résultats obtenus en Allemagne classent le pays de Hänsel et Annegret à la 17ème place sur les 20 premiers. La France occupe la 8eme place, devancée par les pays scandinaves et la Finlande (mais l’Islande n’est que 10e) et la Suisse. Le FEM a ainsi classé 115 pays selon un ingénieux classement triangulaire qui combine les critères du développement durable, du coût et de la sécurité énergétique.

L’un des aspects les plus sombres du tableau, c’est le fait que peu de pays sont à ce point dépendants des énergies fossiles (l’Allemagne se situe au 111e rang sur 115). Pour ce qui est précisément de la part du charbon dans la production d’énergie,19 pays seulement font moins bien que l’Allemagne. Le pays a accompli très peu de progrès pour ce qui concerne la sortie du charbon. Cela s’explique largement par la sortie rapide du nucléaire : le charbon est la base énergétique nécessaire, tant que le vent et le soleil ne produisent pas assez d’énergie. Au palmarès des pays producteurs d’énergies nouvelles, selon le Rapport, l’Allemagne n’arrive d’ailleurs qu’au 55e rang. Et cela, malgré le subventionnement considérable que permet une nouvelle Loi des Energies Renouvelables (EEG).

Le légendaire esprit d’économie énergétique allemand aussi prend un gnon. le Rapport avance le concept d’ « intensité énergétique » pour en juger : à savoir, la relation entre l’utilisation d’énergie et la création de valeurs dans l’énergie globale. Ici, l’Allemagne n’occupe que la 33e place… Et si elle n’est pas tombée encore plus bas, affirme le Rapport, c’est que la transition énergétique stagne globalement. Les auteurs estiment qu’au niveau mondial, c’est-à-dire mondial, le passage à une énergie sûre et durable n’a que très peu progressé durant les 5 dernières années. pas score encore pire, cela est du à la stagnation générale de l’utilisation d’énergie. Dans les 5 dernières années, presque aucun progrès…

Que faire ? A l’évidence, il faut accélérer le mouvement, développer la recherche encore bien davantage, et aussi… persuader la population que le pas s’impose réellement vers les énergies durables et renouvelables. Pour le moment, dans l’écrasante majorité des pays du monde, les gens ont surtout droit aux inconvénients : cherté, incertitude, pollution aggravée par les énergies fossiles et transition interminable…

A ce titre, certains pays sont bien plus mal lotis que l’Allemagne. Mais ce pays présente un intérêt particulier parce qu’il s’est bercé (et a bercé les partenaires de l’Union européenne et autres d’illusions sur un modèle peut-être davantage rêvé qu’en voie de réalisation. Quoi qu’il en soit, les énergies renouvelables existent, nous les rencontrons parfois, et il faut accélérer l’amplification de leur utilisation !

 

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