L’Allemagne se renferme de plus en plus

Le ministre de la santé Jens Spahn (CDU) a annoncé un durcissement des règles en ce qui concerne l’entrée sur le territoire allemand. Pour une fois, il ne s’agit pas d’une simple « recommandation ».

Le jeune Jean Castex ? Non, le Ministre de la Santé allemand, Jens Spahn... Foto: Stephan Baumann / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Les nouvelles règles concernant l’entrée sur le territoire allemand annoncées par le ministre de la santé allemand Jens Spahn, concernent, comme le ministre a expliqué, « que » les personnes qui arrivent en Allemagne depuis une « zone à risque ». Donc, depuis l’Europe entière, plus la plupart des pays du monde. Force est de constater que des régions épargnées par le virus n’existent plus. Donc, les nouvelles règles s’appliqueront à quasiment tout le monde.

Désormais, les personnes souhaitant entrer en Allemagne et qui viennent donc d’une « zone à risque », doivent apporter dans les 48 heures la preuve qu’elles ne sont pas infectées par le virus. Ceux qui veulent entrer en Allemagne et qui arrivent depuis des régions présentant un taux d’incidence particulièrement élevé ou d’une région où on a constaté les nouvelles mutations britanniques ou sud-africains du coronavirus, doivent présenter AVANT l’entrée sur le territoire allemand, un test négatif. En cas de test positif, la personne concernée sera mise en quarantaine immédiatement.

La mesure sert aussi à couper l’envie de voyager à l’étranger. Ainsi, Jens Spahn a déclaré : « Les voyages à l’étranger ne sont pas compatibles avec la situation pandémique. Ceux qui veulent quand même partir à l’étranger, doivent se faire tester obligatoirement à leur retour. »

Pour l’instant, c’est le Conseil des Ministres (« Bundeskabinett ») qui a avalisé ce nouveau règlement dont l’acceptation et donc, l’entrée en vigueur, n’est plus qu’une formalité. Pour l’instant, on ignore encore dans quelle mesure ce nouveau règlement affectera la vie dans les régions frontalières. Mais puisque les frontières ne sont ouvertes que théoriquement, le nouveau règlement n’aura très probablement pas trop d’impact sur la vie transfrontalière qui, de toute manière, est à l’arrêt depuis de longues semaines déjà.

Si on comprend le souci du ministre qui doit veiller à ce que le virus dans toutes ses variantes et mutation n’arrive pas massivement dans le pays, il faut quand même constater que l’Allemagne, comme tous les autres pays, continue à chercher une sortie nationale de la pandémie. Mais cette « sortie nationale » n’existe pas. Tant que les mesures prises restent en partie contradictoires entre pays voisins, elles s’annulent mutuellement. Exemple – pendant que la Belgique, l’Allemagne et la France renforcent leurs mesures, le Luxembourg vient de faire exactement le contraire en rouvrant lundi dernier tout – écoles, magasins, lieux culturels. Cette mesure luxembourgeoise risque de coûter cher au Grand-Duché – car dans cette région frontalière, les voisins belges, allemands et français se rendront massivement au Luxembourg et assurent ainsi, la propagation du virus.

Eurojournalist(e) essayera, dans les meilleurs délais, d’obtenir l’information dans quelle mesure ce nouveau règlement affectera aussi la vie dans les régions frontalières.

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