L’appel de l’Italie

Gladys Pfrimmer part aujourd’hui de Metz, pour séjourner cinq mois à Molfetta, dans le Sud de l’Italie.

Gladys Pfrimmer, l'une des quatre jeunes Européens et Européennes qu'Eurojournalist(e) suit dans leur Service Civique Européen. Foto: privée

(Jean-Marc Claus) – Elle a 19 ans et jusqu’ici toujours vécu à Metz. Baccalauréat Professionnel Accompagnement, Soins et Services à la Personne (ASSP), formation d’aide-soignante interrompue pour se réorienter vers la petite enfance, elle ne craint pas de relever les défis pour véritablement trouver sa voie. Issue d’une famille recomposée comptant au total huit enfants, elle sait autant jouer collectif que se distinguer individuellement. Un pied sur terre et l’autre dans le reste de l’univers, elle est passionnée par l’histoire et l’espace. Gladys Pfrimmer, qui après une première période de service civique effectuée en France, part aujourd’hui pour l’Italie. Eurojournalist(e), par le biais du rédacteur Jean-Marc Claus, suit 4 jeunes volontaires dans leur aventure du Service Civique Européen. Nouvelle série.

Pourquoi avoir choisi un Service Civique Européen, plutôt qu’un service civique tel que celui proposé par la France ?

Gladys Pfrimmer : C’est une amie qui m’a emmené à une réunion organisée par Unis-Cité. J’étais dans une période de transition niveau études. La possibilité d’une mission européenne m’a beaucoup intéressée. Je n’ai jusqu’ici été qu’au Royaume-Uni et en Italie, lors de voyages scolaires. Alors, partir pour plusieurs mois dans un pays européen, je vois ça comme une chance d’apprendre des autres, notamment une langue, une culture, une histoire et des modes de vie différents. En Europe, les pays sont très proches, mais nous sommes en même temps tous tellement différents…

Arrivée à la fin de la première partie de votre engagement, effectué en France, quelle est votre expérience ?

GP : J’ai travaillé sur le lien intergénérationnel et la discrimination, deux sujets qui me tiennent à cœur. Pour cela, j’ai fait équipe avec Corvin, un volontaire allemand, afin de réaliser entre autres, une intervention dans une école. Nous avions été sollicités pour une animation pédagogique en CM2 (10-11 ans), sur le thème du racisme. Arrivés à l’école, il s’est avéré que la classe était un CP (6-7ans) ! Seconde surprise : les élèves devaient, pour cause de Covid, rester à leurs tables. Il a fallu, sans aucun délai, changer le niveau de notre intervention et son déroulement. Un challenge qui nous a bien stressé, mais avons réussi, parce que nos différences ont été une force.

Qu’attendez-vous de votre mission et de votre séjour en Italie ?

GP : J’aimerais gagner de l’autonomie, par cette expérience dans un autre pays où je vais vivre en colocation avec d’autres volontaires. Je compte aussi apprendre une langue qui a pour moi beaucoup d’importance, car elle est celle de mes arrière-grands-parents, qui ne l’ont malheureusement pas transmise à ma mère. Alors, je veux revenir de Molfetta, en parlant un peu l’Italien. Là-bas, je serai impliquée dans des activités scolaires et d’aide aux devoirs, auprès d’enfants âgées de 6 à 10 ans. Comme je serai au Sud du pays, je compte me rendre aussi à Naples, d’où sont issus mes arrière-grands-parents maternels.

Quelle est l’incidence de la pandémie de Covid-19 sur votre service civique ?

GP : Nous avons d’abord tous bénéficié d’une petite formation très utile, sur les gestes barrières et les conduites à tenir. Beaucoup de missions ont été annulées, et donc il faut faire preuve de capacités d’adaptation. J’ai appris à la mi-mars que je partais à la fin du mois. Il faut, pour entrer dans le pays, avoir un test PCR négatif de moins de 72 heures, et en effectuer un autre sur place à l’arrivée. Cette situation me préoccupe, sans pour autant m’empêcher d’avancer. Mais je pense tout de même au risque de fermeture des frontières, avec toutes les complications que ça implique. Surtout, si un membre de ma famille tombait gravement malade.

Toujours plus préoccupée par le sort des autres que par le sien, Gladys se rend aujourd’hui dans le sud de l’Italie pour une durée de cinq mois. Nous la retrouverons en septembre, pour nous partager son vécu et son expérience.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste