Le 36e Festival MUSICA à Strasbourg

Impressionnant… 35 ans déjà ! Et tant de souvenirs grandioses ou drôles

La rue Frank Zappa à Berlin Foto: Ich /Wikimédia Commons / CC-BY-SA 4.0Int

(MC) – Le programme est d’une densité impressionnante, comme toujours. Mais cette année, la programmation semble se centrer un peu sur le rock, célébration de Mai 68 oblige : l’album blanc des Beatles, revival Marquis de Sade, et surtout, Frank Zappa ! Giacinto Scelsi occupe une place de choix aussi, surtout le 20 septembre. Pour plus d’information : http://contact@festivalmusica.org

Pour ce qui est du grand Zappa, Antoine Gindt met en scène l’un de ses grands oeuvres (il y en a plusieurs), qui s ‘appelle 200 Motels et qui a paru en 1970 : d’abord disque, puis film (avec Ringo Starr et Keith Moon…).

Une discussion à la BNU de Strasbourg a réuni le réalisateur, une partie du groupe de rock (the Headshakers) qui jouera dans cette réalisation gigantesque, l’auteur d’une biographie de Zappa, Guy Darol, et Jonathan Pontier, compositeur. 200 Motels prendra vie au Zénith, le vendredi 21 septembre.

Frank Zappa est un rocker, un bluesman, un compositeur contemporain, un farceur tongue in cheek, un fan de Varese depuis l’âge de 14 ans, un chimiste qui, enfant, a failli faire sauter le pavillon de ses parents à Baltimore. C’est un pataphysicien, un alchimiste du néant et de l’absurde, un personnage obscène, un freak brother. Un Crumb métaphysicien, qui se prend au sérieux. Un grand musicien qui n’ a pas l’esprit de sérieux. C’est un personnage qui remplit l’espace qu’il accapare, comme un satrape oriental. Un dada renouvelé qui a fait sienne la devise de Varese : « Les compositeurs d’aujourd’hui ne veulent pas mourir ».

Et Frank Zappa est un Américain, intensément : un Américain qui, comme ses compatriotes, veut tout en même temps, tout manger et son double. Il veut tout faire et être reconnu partout, comme rockeux et comme classique contemporain.

L’ »intrigue »  de 200 Motels est mince, mais elle se déroule comme un pelote : un groupe rock est invité sur un plateau TV dans une bourgade miteuse du fond des Etats-Unis. Eh bien voilà, et la suite se donnera vendredi soir au Zénith.

Cette édition sera la dernière pour le directeur, Dominique Marco, qui officiait là depuis 28 grandes années, et comment ! Laurent Bayle le remplacera l’an prochain. Les innombrables auditeurs qui se sont amassés dans les salles strasbourgeoises depuis 1983 leur disent à tous deux : Good Luck !

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