Le bifana, sandwich portugais par excellence

Créé dans l’Alentejo, le bifana a très vite gagné tout le Portugal, pour devenir le sandwich le plus populaire du pays.

Toujours servi tranché en son milieu, le bifana se déguste en solo ou en duo. Foto: Alberto González / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(Jean-Marc Claus) – Sandwich typiquement portugais, pilier de la street-food lusitanienne, le bifana est en quelque sorte, une version très dépouillée et à emporter, de la fransesinha. Pain, oignons et porc en sont les trois éléments principaux. Des tranches de longe de porc, coupées finement, attendries, marinées et cuites à température modérée. Des oignons revenus à la poêle. Un petit pain blanc appelé papo seco, partiellement imbibé du jus de cuisson transformé en une délicieuse sauce.

Créés il y a plus de trente ans, dans un café situé sur la Estrada Nacional 4 (EN4) traversant Vendas Novas d’Est en Ouest, pour filer vers Montijo puis Lisbonne en enjambant le Tage, les bifanas appréciés dans tout le pays, bénéficient d’une marque déposée depuis 2011. Leur réputation ayant très vite dépassé les frontières de l’Alentejo, au Sud du Portugal, on les retrouve dans toutes les manifestations festives populaires du pays.

Depuis 2018, se tient à Vendas Novas, durant un week-end de mai, la Feira da Bifana. Ce qui donne aussi l’occasion d’assister, le soir venu, à des concerts. Évidemment la capitale du bifana, ne manque pas d’établissements tels que le réputé Bifanas & Companhia, que l’on retrouve jusqu’en Afrique lusophone, comme par exemple à Luanda.

En 2019, la consommation mensuelle de bifanas dans la ville de Vendas Novas, était estimée à 90.000 unités pour une population d’environ 11.000 habitants. Ce qui laisse supposer un passage important de visiteurs, et pas uniquement lors de le Feira da Bifana du mois de mai. Moins prisé que l’Algarve, l’Alentejo n’est pas pour autant dépourvu de charmes.

Lieu de villégiature tranquille, Vendas Novas est née au XVIe siècle, de la volonté du Duc Théodose Ier de Bragrance (1505-1563). Située non loin de la Lisbonne et au centre de l’Alentejo, la ville ne manque pas d’intérêt. Séparée en 1962 de Montemor-o-Novo, dont elle faisait partie, elle a gagné sa notoriété grâce au bifana. Pour y effectuer une petite visite, veuillez cliquer ici.

Quant aux recettes, vous trouverez en cliquant là, le chef Hélder Freire qui donne en 2 minutes 30 celle de Vendas Novas, pour laquelle la viande marine 12 heures. Pour le bifana a moda de Porto, dont la viande n’est pas cuite à la poêle, mais dans une sauce à la bière, c’est le chef Zio Cook qui l’explique en musique lorsque vous cliquez ici. Mais le must reste les trois déclinaisons du bifana par Don Santos : la traditionnelle, la traditionnelle extra et la party servie après minuit, accessibles en cliquant là.

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