Le Brexit n’était pas une très bonne idée…

La Grande Bretagne souffre de plus en plus du Brexit. Mais évidemment, ce n'est pas une raison de mettre la décision de quitter l'Europe en question.

Une pancarte qui raconte toute l'histoire... Foto: Mark from Brighton / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – En 2016, les Britanniques avaient voté lors d’un premier référendum pour la sortie de l’Union Européenne. Ceux qui étaient favorables au Brexit, promettaient un avenir brillant au pays, mais ces promesses étaient trompeuses. Aujourd’hui, la Grande Bretagne doit faire face à d’énormes problèmes que le pays n’aurait pas eu sans cette sortie de l’UE. Et même si ça se passe tellement mal, le nouveau chef du gouvernement britannique Keir Starmer ne veut rien toucher au statut quo. Va comprendre les Britanniques…

Outre l’isolement politique, la Grande Bretagne doit aujourd’hui gérer d’énormes problèmes économiques. La sortie du marché intérieur se traduit en chiffres : depuis le Brexit, les exportations britanniques vers l’Union européenne ont baissé de 27%, les importations depuis les pays de l’UE de 32%. Plusieurs branches souffrent particulièrement, dont l’agriculture, le textile et le bois/papier ainsi que les fruits et noisettes, dont les exportations ont baissé de 73,5%. S’être coupé du marché intérieur, n’a en rien favorisé l’économie britannique.

A un moment où des pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas et la Hongrie tentent des cavaliers seuls européens en invalidant des règles et accords, il convient de se souvenir de l’évolution britannique depuis le Brexit. Mettre en péril l’Union européenne n’est pas une bonne idée, même si les institutions européennes nécessitent de grandes réformes pour -enfin !- arriver à un fonctionnement correct, sans corruption, sans favoritisme et pour le bien des Européens. Mais malgré l’imperfection avérée des institutions européennes, la Grande Bretagne n’a rien gagné en quittant l’UE, mais elle s’est crée de nouveaux problèmes.

Il ne faut pas non plus oublier que le souhait d’indépendance écossais n’est toujours pas réglé et plus cette crise britannique dure, plus les Ecossais auront envie de quitter la Grande Bretagne pour se rapprocher à nouveau de l’Europe.

Le nationalisme décomplexé des Farage & Cie., qui avaient menti aux Britanniques pendant la campagne du Brexit, aura causé des dégâts majeurs à la Grande Bretagne et cela devrait servir comme exemple pour d’autres pays européens qui aimerait « moins d’Europe et plus de nationalisme ». Malheureusement, ce nationalisme est en train de s’installer pour de bon en Europe, les néo-nationalistes intègrent des gouvernements, gagnent des élections et les partis traditionnels, impuissants face à cette évolution, font tout pour favoriser la montée des extrémistes nationalistes.

Après la pandémie et pendant les guerres, l’Union européenne a perdu son poids sur l’échiquier politique international. Crises économiques, crises environnementales, crises de sécurité, crises sociales – les défis sont nombreux et le personnel en charge de la gestion de ces crises, est lamentable. Mais malgré tout ça, il sera plus facile de surmonter toutes ces crises ensemble, car les pays ne pourront pas faire face seuls à cette multitude de crises.

Etonnant – le nouveau chef du gouvernement Labour, Keir Starmer, n’entend pas du tout rouvrir le dossier « Union européenne ». Alors, la Grande Bretagne, incapable d’admettre d’avoir commis une erreur énorme, restera seule et continuera à devoir gérer ses crises toute seule. Que d’autres qui réfléchissent à leur sortie de l’UE, en prennent exemple.

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