Le capitalisme se met à s’auto-dévorer au niveau mondial

Après la dégringolade de la bourse de Shanghai, les bourses du monde suivent le pas. En perdant en une journée les bénéfices réalisés en une année. On prend les paris - ce seront nous qui épongeront ces pertes.

La Bourse de Paris - moins 8%, et la crise est de retour. Foto: couscouschocolat from Isy-les-Moulineaux France / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – Il fallait s’y attendre – les bourses ne peuvent pas éternellement gagner de l’argent qui vient de nulle part. Et depuis le début de la semaine, c’est la dégringolade. Shanghai, Wall Street, Paris, Francfort, Tokyo – partout, les indices boursiers ne cessent de baisser. La compassion pour ces pertes reste toutefois limitée – même si, comme toujours, ce seront les citoyens et citoyennes qui devront régler l’ardoise. On nous dira une nouvelle fois que les spéculateurs-investisseurs soient «indispensables au système» et cela suffira comme justification pour injecter des milliards et des milliards dans ce système financier et boursier corrompu.

Le CAC 40 à Paris, le DAX à Francfort; Dow Jones et le NASDAQ à New York, les bourses à Athènes, Tokyo, Shanghait – toutes ont vécu un debut de semaine que l’on doit qualifier de «krach».

Les «traders» sont restés bouche bée devant les courbes sur leurs écrans qui montrent  les transactions effectuées par ordinateur sans aucune intervention humaine, mais pour une fois, ces automatismes n’ont pas généré de l’argent, mais ils en ont brûlé. On estime que le début de cette semaine aura coûté 3 billions d’euros à l’économie mondiale. Est-ce que le capitalisme tel qu’on le connaît, toucherait à ses limites ?

Si les responsables ne povaient pas trouver le moyen pour faire payer les autres, selon la bonne vieille devise «on privatise les bénéfice et on socialise les pertes», on pourrait même s’en frotter les mains. Car ce système boursier n’est autre qu’un casino géant où des boutonneux sortant des grandes écoles peuvent parier des sommes inimaginables sur des bénéfices ou des pertes. Tant que ce système fonctionne, «les marchés» sont heureux, encaissent des fortunes sans produire quoi que ce soit, sans donner de vraies impulsion à l’économie réelle, mais dès que la bourse tousse quelque part dans le monde, tout le monde en tombe malade.

Le meilleur moyen pour éviter ces «catastrophes boursières», serait de les abolir. Il est inconcevable que des start-ups n’ayant jamais gagné le moindre cent, soient évaluées plus fort que des entreprises industrielles vieilles de centaines d’années. Ce système est profondément malade et corrompue et constitue peut être le plus grand fléau de notre époque. Combien de temps encore allons-nous accepter que ce soient ces «marchés» qui décident du bien-être de peuples entiers ?

3 Kommentare zu Le capitalisme se met à s’auto-dévorer au niveau mondial

  1. Les Bourses ( de van Borsen ou Buerse, commerçants de Brugges au XIV° siècleà l’exemple ) sont des lieux d’échanges qui se développent à l’exemple des hôtels particuliers ( celui des Boersen) où se rencontrent les acteurs de ces échanges et qu’on appelle en les francisant la Bourse. Quoi de répréhensible en soi : toute peine fût-elle celle d’échanges fructueux mérite salaire? Non?
    Là où vous avez raison en faisant un raccourci, c’est sur la loi du marché, loi souveraine trop souvent sans considération pour les hommes et leurs activités.Et aussi loi des échanges entre banques et Etats.
    Les boursicoteurs qui prennent leurs risques gagnent ou perdent, le pecus vulgum qui ne joue pas ne perd ni ne gagne ni ne paye pour les pertes. Les Bourses restent un indicateur symptomatique et donc psychologique qui peut influencer les marchés certes.” Comme dit Mme Michu” si tu joues pas tu perds pas ” et tu ne payes pas les pertes des autres qui n’enrichissent que le gagnants qui ont mieux spéculé. Immoral certes mais c’est une autre question.

    • Kai Littmann // 31. August 2015 um 12:41 // Antworten

      A une “nuance” près – lorsque les spéculateurs institutionnels à la bourse perdent, ce sont ceux qui “ne jouent pas” qui doivent en assumer les frais. De nos jours, cela s’appelle “socialiser les pertes” et ainsi, l’Europe a injecté pendant les 5 dernières années, plus d’un billion d’euros (!) dans le circuit bancaire, suite à des pertes faramineuses des banques ayant spéculé à la bourse. Cette honneur, bien entendu, n’est pas fait aux investisseurs privés. Nous sommes bien loin des Flandres et de la Bourse aux bulbes de tulipes d’Amsterdam – aujourd’hui, la bourse ne sert plus à financer communement des entreprises servant l’économie, mais uniquement à enrichir ceux qui y spéculent. De plus, le système boursier est aujourd’hui totalement informatisé – plus de 99% des transactions sont effectuées par des ordinateurs, sans intervention humaine (autre que de définir les paramètres des “trades”). Ce système, autrefois utile pour faire tourner l’économie, est devenu le plus grand fardeau pour nos économies et il est devenu l’expression même d’une société uniquement axée sur la “shareholder value” et non plus sur l’être humain. Je maintiens – il vaudrait mieux abolir ce système boursier et créer davantage des banques d’investissement publiques qui servent réellement à financer des entreprises servant à créer de l’emploi et contribuer ainsi à la bonne marche de la société.

  2. Je disais çà juste pour que vous sachiez où ne pas placer vos économies.
    Et puis n’oubliez pas que les banques publiques peuvent faillir et ruiner les déposants modestes, nourrir une inflation terrifiante. Les techniques financières qu’on cherche à contrôler par la taxation ( très bien) seront toujours complexes tant qu’il y aura de la monnaie fiduciaire et surtout scripturale. Alors retournons au troc. Encore faut-il qu’il soit juste. Difficile. .Goldexchange standard ? et goldholder value?

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