Le Conseil de l’Europe suspend le droit de vote de la Russie

Le droit de vote des parlementaires russes au Conseil de l'Europe a été suspendu jusqu'à la fin de l'année. Avec l'option d'une exclusion définitive.

Le Conseil de l'Europe à Strasbourg a eu le courage d'agir. Le droit de vote de la Russie est suspendu. Foto: Todor Bozhinov / Wikimedia Commons

(KL) – «Rarement, nous avons eu des discussions aussi difficiles», explique un membre du Conseil de l’Europe après le vote qui suspend juqu’à la fin de l’année, le droit de vote aux parlementaires russes qui siègent dans l’Assemblée Parlementaire. Le Conseil de l’Europe a, enfin, passé la vitesse supérieure vis-à-vis de la Russie. Si la Russie ne revient pas sur l’annexion de la Crimée d’ici la fin de l’année, elle risque l’exclusion définitive de l’institution diplomatique à Strasbourg.

Le Conseil de l’Europe vient d’appliquer un franc-parler rare. Il estime que l’annexion de la Crimée constitue une violation du Droit International et il s’est comporté de manière adaptée, en utilisant les moyens à sa disposition. Un parlementaire autrichien l’a clairement exprimé : «Dans la communauté des membres du Conseil de l’Europe, il ne peut y avoir intervention militaire ou soutien d’une intervention militaire, ni d’annexion d’une partie d’un autre état-membre.»

En Allemagne, quelques heures après la décision, les nouveaux amis de Poutine se sont réveillés. Il est incroyable de constater que de nombreux chefs d’entreprises trouvent de bonnes raisons pour les actions de Poutine – comme en 1938. Du coup, Vladimir Poutine n’est plus le dictateur qui emprisonne ses adversaires politiques, des journalistes non-conformes ou des homosexuels, du coup, Poutine est devenu l’agneau qui, devant les envies de l’ogre européen, cherche à rentrer son troupeau égaré sous le toit de l’ancienne URSS.

Certains observateurs ont vivement critiqué que le Conseil de l’Europe ait coupé le dernier niveau qui permettait «d’échanger» avec la Russie. Qu’ils se détrompent. La diplomatie russe, depuis le début de la crise de l’Ukraine, n’a pas «échangé», mais s’est limitée à une sorte de propagande visant uniquement à fournir le temps nécessaire à l’Armée Rouge de faire son travail en Crimée.

Le Conseil de l’Europe a parfaitement raison de ne pas se laisser abuser comme plate-forme de propagande d’un Vladimir Poutine qui est actuellement celui qui menace la paix dans le monde. Ainsi, cette organisation qui regroupe 47 pays européens, a eu le courage d’agir. L’isolation de celui qui cherche à créer des réalités par la force des armes, est la seule réponse possible.

La défense des Droits de l’Homme – voilà la mission du Conseil de l’Europe. Et on ne peut qu’applaudir le courage de cette institution qui a compris que Vladimir Poutine ne vise pas de solution paisible, mais qu’il a déjà déclenché une guerre dont l’Ukraine ne constitue que le début. La Russie, si elle a vraiment envie de négocier, peut le faire. Pour l’instant, Poutine joue la montre pour pouvoir préparer la suite. La réponse du Conseil de l’Europe est donc la seule réponse possible.

3 Kommentare zu Le Conseil de l’Europe suspend le droit de vote de la Russie

  1. Le conseil de l’Europe va se saborder. Sans la Russie, quelle sera sa raison d’exister face au Parlement Européen? Bien, on peut bientôt faire une croix sur deux institutions à Strasbourg: Le Parlement Européen et le Conseil de l’Europe. Est-ce qu’on a une telle chose à l’ONU: Non. Les européens valet des Etats-Unis, c’est une absolue réalité, vive l’Europe atlantiste de Bruxelles!! Ils vont nous emmerder jusqu’à quand les atlantistes?
    Sans la Russie, croyez-vous honnêtement que Mr Snowden sera en visio-conférence au Conseil de l’Europe, cela sera comme au Parlement Européen, de simples marionnettes atlantistes.

  2. Peter Cleiss // 13. April 2014 um 9:29 // Antworten

    Eine politisch spannende Frage ist in meinen Augen: lassen sich die Europäer vor den Karren der NSA-Guantanamo-Iraküberfall-Amerikaner spannen und sorgen so dafür, dass es demnächst auf dieser Welt nur noch einen Chef im Ring gibt, oder erlauben sie sich eine eigene Einschätzung/Haltung in der internationalen Situation. Und interessant fände ich auch zu hören, in wie fern wir zurecht zur NSA-Guantanamo-Iraküberfall-Wertegemeinschaft gehören und eben nicht zur bösen Unterwelt a la Putin.

    • Kai Littmann // 13. April 2014 um 19:28 // Antworten

      Ich denke, dass die drei großen Interessensblöcke Russland, USA und EU gemeinsam die Finger von der Ukraine lassen sollen, damit diese ein wenig Zeit hat, sich zu finden. Wahlen vorzubereiten. Einen Neustart auszuhandeln. Doch das lassen die Großmächte nicht zu. Besorgniserregend.

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