Le Contrat Triennal – késako ?

Mardi, les représentants des collectivités ont signé le « Contrat Triennal » avec le Président Macron. Mais que dit ce « Contrat Triennal » au juste ?

Pour une fois, tout le monde semble être content - état, région, département, ville, Eurométropole... Foto: Courtesy Alain FONTANEL

(KL) – Il s’agit de sous, ça, on le sait. Le « Contrat Triennal » est une contribution de l’Etat au rayonnement européen de Strasbourg, et les environ 185 millions d’euros environ (la somme n’est pas encore à 100% fixée) servent à ce que Strasbourg puisse être « Strasbourg, l’Europtimiste ». Mais ce « Contrat Triennal » est davantage que cela : il s’agit d’une véritable feuille de route pour le développement européen de la capitale européenne pour la période 2018-2020.

Le rayonnement européen est porté autant par l’Etat, la ville, la Région et le Département, et chacun contribue à hauteur de ses moyens pour permettre à Strasbourg de jouer pleinement son rôle de deuxième ville diplomatique de France – avec un programme dense et intéressant. Les 185 millions d’euros que l’Etat met à disposition de la ville de Strasbourg se distribuent sur quatre grands axes : « Améliorer l’accessibilité de la capitale parlementaire », « Affirmer Strasbourg comme capitale de la démocratie et des Droits de l’Homme », « Agir pour le Campus Européen de Strasbourg » et « Renforcer le rayonnement culturel européen de Strasbourg ».

Le volet « Améliorer l’accessibilité de la capitale parlementaire » (46,8 millions €) comprend autant l’accessibilité aérienne de Strasbourg que les transports en commun qui amélioreront l’accès au Quartier Européen. Bonne nouvelle transfrontalière : il y a aussi un budget pour améliorer les liaisons ferroviaires entre Strasbourg et l’aéroport international de Francfort (en espérant que cela n’annulera pas les efforts consentis pour renforcer la position de l’aéroport de Strasbourg-Entzheim). De même, la fréquence des liaisons entre Strasbourg et Offenburg devrait être augmentée.

Le plus grand poste budgétaire du « Contrat Triennal » est consacré au volet : « Affirmer Strasbourg comme capitale de la démocratie et des Droits de l’Homme ». Les 76,96 millions d’euros consacrés à ce volet serviront surtout à l’aménagement d’un site dédié aux rencontres internationales, à la construction d’un nouveau parc d’expositions qui lui, devrait créer des synergies avec le Palais de la Musique et ainsi, augmenter l’attractivité du Quartier Européen (65 millions d’euros). Mais ce poste budgétaire inclut également l’organisation du Forum Mondial de la Démocratie (5,9 millions d’euros), le développement du Lieu d’Europe (3,8 millions d’euros) ou encore la sécurité aux abords des institutions européennes.

« Agir pour le Campus Européen de Strasbourg » a son prix aussi, 12,8 millions d’euros pour être précis. Différents instituts, programmes scientifiques et le Campus Européen bénéficieront de cet argent – un excellent investissement lorsque l’on considère à quel point les sciences contribuent au rayonnement de la capitale européenne.

48,6 millions d’euros seront investis dans le « Renforcement du rayonnement culturel européen de Strasbourg », dont une bonne partie (32,12 millions d’euros) ira à L’Orchestre Philharmonique de Strasbourg. Bénéficieront également du « Contrat Triennal » : le Festival Musica (4,8 millions d’euros), le Théâtre National de Strasbourg (3 millions d’euros), mais également la mise en valeur de la Neustadt devenue Patrimoine mondial de l’UNESCO (7,6 millions d’euros).

Ce « Contrat Triennal » n’assure donc pas seulement un financement solide de nombreux projets et structures qui assurent le rayonnement européen de la ville de Strasbourg et par ce biais-là, de toute la région du Rhin Supérieur, mais il montre aussi l’ambition européenne d’un exécutif souvent traité de « mou ». Mais cet exécutif n’est pas mou, il mène de très nombreux projets en vue d’augmenter l’attractivité et le rayonnement de la capitale européenne.

Il est difficile, quoi qu’on entende souvent, de reprocher à la ville de Strasbourg une quelconque inertie concernant son travail « européen ». De grands efforts sont consentis autant par l’Etat, la Région Grand Est, le Département 67 que par la ville elle-même. Peut-être faudrait-il revoir certaines procédures de communication pour balayer cette image « molle » que de nombreux Strasbourgeois et Alsaciens déplorent ?

En tout cas, les ambitions 2018-2020 sont fixées, les financements assurés et maintenant – au travail ! Vive Strasbourg l’Europtimiste !

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