Le franco-allemand peut être si facile…

Désormais, les citoyens fribourgeois peuvent profiter de l'offre municipale de Besançon à titre gratuit. Comme la visite de la Maison de Naissance de Victor Hugo. Foto: Arnaud / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(WB) – Voilà une bonne idée ! A un moment où les relations franco-allemandes ne sont pas au beau fixe, la ville de Besançon a eu une excellente idée – en rendant l’accès aux offres municipales gratuites aux habitants de Freiburg : l’utilisation des services municipaux sera désormais gratuite pour les Fribourgeois qui profiteront ainsi non seulement de l’accès gratuit aux musées comme le «Musée du Temps», la «Maison natale de Victor Hugo» ou la «Citadelle», mais également de l’accès aux piscines et à la patinoire. Pour en bénéficier, il suffit de présenter une pièce d’identité qui prouve la résidence à Freiburg, ville jumelée à celle de Besançon.

C’est le maire bisontin Jean-Louis Fousseret qui a fait l’annonce, indiquant qu’il souhaite intensifier les échanges entre la ville de Besançon et ses villes partenaires – et puisque Freiburg se trouve à seulement deux heures de route de Besançon, cette offre a le potentiel de dynamiser les échanges entre les deux villes.

Ce sont des gestes pareils qui montrent que «le transfrontalier» se porte mieux que la politique au top niveau. Mais ce geste prouve aussi que le transfrontalier ne vit que par la motivation et l’engagement des acteurs – qu’ils soient élus, fonctionnaires ou citoyens. Force est de constater qu’il n’est pas compliqué de faire un tel geste, un geste qui indique aux citoyens des villes jumelés qu’ils soient les bienvenus.

Ne serait-ce pas un exemple à suivre systématiquement entre les villes allemandes et françaises qui sont jumelées ? A un moment où le moteur de la grande politique est en panne, il incombe aux citoyens de s’organiser. Dans le passé, cette organisation citoyenne n’avait pas lieu et si elle avait eu lieu, il aurait été beaucoup plus difficile de mobiliser des jeunes à mettre un uniforme et à prendre une arme pour tirer sur leurs voisins.

Il faut espérer que l’exemple bisontin soit largement suivi. Si déjà les plus de 2200 jumelages entre villes et villages français et allemand adhéraient à cette démarche, les relations entre la France et l’Allemagne s’en trouveraient renforcées et ce, malgré les interférences qui peuvent exister au niveau politique. Bravo, Besançon !