Le Giro di Francia

Eh non, en 2024, le Tour de France ne se terminera pas sur les Champs-Elysées... Foto: Chabe01 / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Evidemment, chaque année, c’est la même chose lorsque le Tour de l’année suivante est présenté. Ceux qui se trouvent à proximité du passage du Tour, où mieux entre, sur le trajet ou dans une ville d’arrivée, sont heureux. Et ceux qui ne verront pas le Tour, sont mécontents. Mais même si les organisateurs du Tour ont l’ambition que « chaque Français voit le Tour passer à proximité minimum tous les 5 ans », on a l’impression que depuis longtemps, 2006 plus précisément, le Tour fait l’impasse sur l’Alsace. Même si ce n’est pas tout à fait juste. En tout cas, l’édition 2024 du Tour de France sera un peu bizarre, entre l’Italie et le centre-sud de la France.

Départ à Florence, arrivée à Nice. D’abord, un « mini-Giro d’Italia » et ensuite, le Tour fait un crochet par le Pays de la Loire, descend par la Bourgogne vers deux étapes dans les Pyrénées, ensuite les Alpes et cap sur la Promenade des Anglais pour l’arrivée. Pour le Nord, l’Ouest, l’Est et tout le littoral atlantique, le Tour aura lieu loin, très loin.

Depuis 2006 et le départ à Strasbourg (une édition un peu étrange puisque avant même le départ, un certain Jan Ullrich et quelques-uns de ses collègues avaient encore pris un bonne dose de dopage et étaient suspendus avant même que le Tour s’élançait), on a l’impression que l’Alsace est boudé par le Tour de France. En 2024, ce ne sera pas différent, à la différence que l’année prochaine, l’Alsace partage ce désamour avec quasiment toute la partie nord du pays.

A l’origine, le Tour de France était vraiment le Tour de France. Que le départ ait lieu dans un autre pays, pourquoi pas, c’est même une idée sympathique. Mais en 2024, il s’agit d’un Tout d’une petite partie de la France dont le tracé favorisera, une fois de plus, les grimpeurs dans le peloton.

Exit également l’arrivée traditionnelle sur les Champs-Élysées. Rien contre la Promenade des Anglais, mais peu à peu, les traditions du Tour de France cèdent la place aux impératifs de l’argent. Et le nombre de régions qui ne bénéficieront pas du passage de cette course cycliste la plus importante du monde, ne cesse de grandir. Dommage.