Le Jardin d’Apollonia

Réinventer la cité par la culture : le projet d’aménagement citoyen, environnemental et artistique de l’entrée sud de la Robertsau. Et la politique locale fait ce qu’il faut !

Voilà le futur "Jardin d'Apollonia", en face des institutions européennes et à l'entrée de la Robertsau - exemplaire ! Foto: Apollonia

(Réd) – Le projet « Jardin d’Apollonia » est une proposition d’aménagement urbain, culturel, environnemental et citoyen de l’entrée sud de la Robertsau. Conçu par l’association Apollonia et son réseau européen, en concertation avec les associations et les habitants, ce projet est porté par KS groupe et signé par l’architecte Georges Heintz. Il s’agit d’un projet pluriel cohérent composé d’un jardin participatif et artistique, d’un espace d’exposition, d’un espace de co-working, d’un hébergement hôtelier, d’un restaurant-bar et des logements-ateliers sociaux d’artistes. Il s’agit donc exactement du genre de projet demandé un peu partout – porté par des acteurs de la société civile en étroite collaboration avec les instances de la ville.

Divisé en trois domaines : culture, nature et loisir, le projet se base sur les souhaits et besoins actuels des habitants de la Robertsau et de Strasbourg, principaux concernés et bénéficiaires des futurs équipements. Cet aménagement de l’entrée sud de la Robertsau et juste en face des institutions européennes, est une continuité de la réflexion entamée avec le groupe Artecitya pendant 4 ans, dans l’objectif de ré-enchanter la cité grâce à l’implication des artistes et des citoyens dans les projets de transformation urbaine.

Un programme hybride et innovant

• Plaçant le citoyen au cœur de ses préoccupations, le projet « Le Jardin d’Apollonia » est lui-même initié par la société civile, en l’occurrence par l’association d’intérêt général à but non-lucratif Apollonia fondée à Strasbourg en 1998. Le programme entier et le concept ont été conçus à partir des souhaits, des besoins et des intérêts des habitants du quartier et de la ville tels qu’ils ont été identifiés lors des réunions publiques concernant les PNU (Parcs Naturels Urbains).

• D’un point de vue urbanistique, le site se trouve à l’angle des rues Boecklin et Grotius, en face de l’arrêt de tram Robertsau Boecklin et du Lieu d’Europe. Il ambitionne d’occuper trois terrains – un privé et deux appartenant à la Ville de Strasbourg. La cohérence du projet est garantie et assurée par la combinaison des activités de loisir, de culture et de sensibilisation à l’environnement en un même lieu. Les trois terrains combinés donnent lieu à un espace unique et hybride, comprenant une vie associative et culturelle, des ateliers, des espaces de loisir et des activités économiques comme l’hôtel, le restaurant et le co-working.

• Un des aspects originaux du projet « Le Jardin d’Apollonia » est l’intégration de logements-ateliers sociaux d’artistes. Pour lutter contre la précarité et s’intégrer aux quotas imposés par le Code de l’Urbanisme, quinze logements sociaux sont prévus au sein du site pour les artistes en situation financière difficile. Ce concept unique participe à la cohérence du projet entier et peut faire créer un nouveau modèle repris dans d’autres constructions de ce type dans l’avenir.

• La partie essentielle du projet se réalise par la création de balades artistiques et créatives, avec des éléments de workout, le tout dans un esprit citoyen et solidaire. Un parcours « vert », où se côtoient artistes venus de divers horizons, habitants du quartier, sportifs et promeneurs, dont le jardin potager artistique et participatif constitue le point de départ.

Un programme au cœur des intérêts des Strasbourgeois

• Dans le cadre de la démocratie locale et participative, cette proposition est initiée et conçue par une association à but non lucratif d’intérêt général en partenariat avec son réseau européen. Apollonia engage un projet d’envergure entièrement financé par des fonds privés, mais dont les activités profitent au plus large public. Également dans le souci de permettre à chacun de prendre part au projet, KS Groupe a permis l’ouverture d’une participation citoyenne à hauteur de 10% au capital investi. Le jardin, la salle d’exposition, le parcours ainsi que les commerces bénéficient aux visiteurs et habitants du quartier et de Strasbourg. Le programme dans sa globalité répond complètement aux objectifs fixés par la ville de Strasbourg, capitale européenne et culturelle, sur le plan artistique, environnemental et européen.

• Le Jardin d’Apollonia est également une opportunité de créer et développer un nouveau modèle économique pour une association comme Apollonia. En effet, dans le système d’exploitation de cet équipement, un équilibre est trouvé entre la partie commerciale et la partie non-commerciale, ce qui permet à l’association de devenir progressivement autonome et indépendante sur le plan financier. Ainsi, le fonctionnement matériel des locaux de l’espace d’exposition seront pris en charge par l’exploitant et accueilleront des expositions et événements financés par les subventions et fonds habituels de l’association.

• Enfin, la dimension pérenne et inédite du Jardin d’Apollonia est née avec le programme européen Artecitya financé par la commission européenne. Ce projet est la réalisation concrète d’une transformation de l’espace urbain pour reconnecter artistes, nature et citoyens. L’originalité de la combinaison des activités présentes en ce lieu est l’opportunité de servir de pionnier dans un nouveau modèle urbain. L’objectif est de s’inscrire dans le temps et l’espace pour bénéficier au plus grand nombre de personnes, commerçants, professionnels, visiteurs et habitants de Strasbourg.

Et le meilleur pour la fin : il y a quelques jours à peine, le Premier Adjoint au Maire Alain Fontanel a annoncé le soutien de la ville pour ce projet, un soutien qui se concrétisera surtout par la vente des deux parcelles aux porteurs du projet, permettant de pérenniser ce projet d’un « urbanisme vert ». La ville de Strasbourg se transforme, et en ce qui concerne le Quartier Européen, cette transformation a lieu en étroite coopération avec la société civile. Un mot : bravo !

 

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