Le modèle allemand présente des fissures

L’agence de notation «Moody’s» baisse la notation de la «Deutsche Bank» au niveau «Baa2» - seulement deux paliers au-dessus de la classification comme «spéculatif».

La Deutsche Bank n'est pas exactement "in the Mood"... après la nouvelle baisse de sa notation... Foto: The Moodys Corporation / Wikimedia Commons / PD

(WB) – Voilà qui doit stresser les responsables de la «Deutsche Bank» qui s’est toujours plu dans le rôle de la banque la plus solide en Allemagne. Mais ces temps sont révolus et la «Deutsche Bank», dans un contexte globalisé, connaît les mêmes problèmes que les autres banques. En principe, ceci n’est pas vraiment un scoop, mais la nouvelle baisse de son «ranking» chez «Moody’s» en constitue la preuve matérielle. Le «modèle allemand» présente ses premières fissures qui risquent de s’agrandir prochainement.

La nouvelle baisse du «ranking» de la «Deutsche Bank» est déjà la deuxième cette année – et même si les responsables chez «Moody’s» ont relativisé cette baisse, le «Baa2» en dit long – les actions de la «Deutsche Bank» ne conviennent qu’aux investisseurs qui aiment le risque. Et non pas la solidité.

Toutefois, même «Moody’s» estime que la nouvelle direction de la banque est en train de réussir sa restructuration, mais «la flexibilité opérationnelle est atteinte». Selon l’agence de notation, il est peu probable que la «Deutsche Bank» puisse réaliser ses objectifs, à moins que le contexte global ne connaisse une amélioration sensible. Mais d’où pourrait bien provenir une telle amélioration ?

L’économie allemande est assise sur une bombe à retardement qui est le changement démographique qui aura un impact sur la productivité de l’économie allemande avec son orientation sur les exportations. Si maintenant, les grandes banques allemandes commencent à connaître des problèmes, cela jette un doute sur la capacité allemande de maintenir ses chiffres d’ici 5 ou 10 ans. La politique d’austérité de l’Agenda 2010 lancée à l’époque par le chancelier Gerhard Schröder avait permis à l’Allemagne de réduire le chômage de manière impressionnante, mais à terme, cette politique aura les mêmes conséquences que dans les pays du sud de l’Europe – le freinage de la croissance et par conséquent, l’effet contraire que celui recherché.

Et que fera l’Europe lorsque l’Allemagne deviendra LE problème européen ?

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