Le monde titube dans la IIIe Guerre Mondiale

Il y a deux ans, jour pour jour, la Russie a envahi l'Ukraine. Depuis, la guerre se répand et ce, dans le monde entier. Et personne ne semble être en mesure de stopper cette évolution.

Le monde en 2024 - si on continue ainsi, le monde va à une nouvelle catastrophe qui a déjà commencé. Foto: Ministry of Defense of Ukraine / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(KL) – Le 24 février 2022, la Russie a attaqué l’Ukraine en pensant pouvoir réaliser un « blitz » et de soumettre le pays voisin en trois jours. La Russie s’est trompé, l’Ukraine a résisté, mais depuis environ un an, le front à l’est de l’Ukraine est resté figé et aujourd’hui, ce front s’affaiblit de jour en jour et il faut poser la question quant à la suite. Les rêves d’une « victoire militaire » de l’Ukraine sont irréalistes, mais personne ne souhaite entamer des négociations de paix, ni à Moscou, ni à Kiev.

Aujourd’hui, l’Ukraine fait le forcing pour obtenir des armes lui permettant d’attaquer Moscou. Pour l’instant, et il est largement critiqué pour son attitude, le chancelier allemand Olaf Scholz refuse de livrer des missiles « Taurus » à l’Ukraine, craignant à juste titre que leur utilisation ne puisse pas mettre un terme à cette guerre, mais au contraire, ouvrir la voie vers une escalade dont personne ne sait jusqu’où elle peut aller.

2 ans de guerre, déjà des centaines de milliers de victimes, un pays déjà en grande partie détruit, et on continue à répéter nos slogans des deux dernières années. « Il faut anéantir Poutine », peut-on entendre, « on ne négocie pas avant que le dernier soldat russe n’ait quitté le territoire ukrainien ». Mais bientôt, il n’y aura plus rien à négocier et le monde aura raté le coche. Le pire dans ces deux ans de guerre, c’est que l’Occident continue à financer la guerre russe, invoquant une « dépendance » des matières premières et des énergies russes. Et on continue à vendre nos marchandises à la Russie, malgré les « sanctions », en ayant tout simplement changé les voies d’acheminement des marchandises et ce, dans les deux sens. Financer la guerre aux deux belligérants n’est pas une façon pour pousser les deux côtés vers des négociations.

Evidemment, ce n’est pas tout. A la guerre en Ukraine, il faut ajouter le conflit à Gaza. Après les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre 2023, la situation s’empire quotidiennement et personne n’a trouvé la clé vers une solution de ce conflit. Si Israël ne se débarrasse pas rapidement de Nethanjahou, les ennemis d’Israël s’organiseront de plus en plus pour atteindre leur but déclaré – la destruction définitive de l’état d’Israël. Le front contre Israël s’étend de l’Iran jusqu’au Yémen, et toute la région est embrasée.

Pendant ce temps, et le monde semble ne pas vouloir voir cette évolution, une guerre se prépare au centre de l’Afrique, plus précisément à l’est de la République Démocratique du Congo, où des milices du « M23 » ont encerclé la ville de Goma située à la frontière avec le Ruanda, ayant pris 2 millions de personnes en otage qui sont coupées de vivres, d’eau, et de toute possibilité de quitter cette ville. Les pays jouxtant la RD Congo craignent à juste titre une expansion de cette guerre civile et on ne peut pas exclure que cette situation aussi, évolue vers une grande guerre.

A cela, on doit ajouter d’autres régions en conflit et on constate que les organisations internationales, créées au siècle dernier, ont perdu tout pouvoir pour adresser ces problèmes internationaux. Que ce soient les organisations comme l’ONU ou les organisations continentales comme l’UE, personne ne semble être en mesure de stopper cette évolution qui mène droit à la catastrophe. Au contraire – ces organisations contribuent activement au financement de ces guerres qui constituent aujourd’hui un modèle d’affaire, permettant aux actionnaires des industries de l’armement et d’autres de gagner beaucoup d’argent. La corruption omniprésente aidant, le monde verse de l’huile sur le feu des guerres et en l’absence de personnalités exceptionnelles à la tête de nos pays, cela risque de continuer.

Les milliards et bientôt les billions que coûtent ces guerres, manquent terriblement pour combattre des problèmes comme le changement climatique qui à terme, risque de rendre notre planète inhabitable, pour combattre la famine et des maladies, pour rendre le monde plus social et juste. Nous faire croire que ces guerres soient « sans alternative », est le même mensonge qui a déjà conduit le monde dans les catastrophes 1914-18 et 1939-1945, lancé par ceux qui personnellement, profitent de ces guerres. Combien de millions de morts faudra-t-il cette fois pour que nous comprenons que la guerre ne résout pas de problèmes ?

Deux ans de guerre en Ukraine. Et nous suivons comme des lemmings derrière des leaders qui n’ont pas le format pour gérer les affaires du monde. Des perspectives peu réjouissantes.

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